(CROISSANCE AFRIQUE)–Dans la zone de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les prix des produits frais ont connus une progression de 12,8% au premier trimestre 2022, après 8,6% le trimestre précédent, et cela, en lien avec le renchérissement des produits alimentaires susmentionnés, selon la Banque centrale des Etats de l’Afrique à travers son rapport sur la politique monétaire dans l’Union monétaire Ouest Africaine (UMOA).
Quant aux produits énergétiques, la BCEAO estime dans son rapport que leurs prix se sont accrus de 6,1% au premier trimestre 2022 contre une baisse de 3,9% au quatrième trimestre 2021, du fait de la hausse des prix du charbon de bois, ainsi que du relèvement des prix du gaz et des carburants, dans le sillage de la remontée des cours du pétrole brut.
« L’analyse par pays laisse apparaître qu’une accélération de l’inflation a été notée dans tous les pays de l’Union au premier trimestre 2022, à l’exception de la Côte d’Ivoire, qui a connu une légère décélération de l’évolution des prix (+4,9% contre +5,2% précédemment), en lien notamment avec hausse de moindre ampleur des prix des tubercules et plantains (+6,1% contre +14,5%), couplée à une décélération des tarifs de communication (+2,7% contre +4,3%). L’accélération du niveau général des prix dans l’Union est essentiellement tirée par l’inflation au Burkina (+10,3%, contre +5,9% le trimestre précédent), au Togo (+8,2% contre +5,8%), au Mali (+8,2% contre +6,3%) et au Sénégal (+6,1% contre +33%», peut- on lire dans son rapport, la BCEAO.
Par ailleurs, la Banque Centrale, les tensions sur les prix des céréales sont plus importantes au Togo (+30,3% contre +21,4%), au Burkina (+29,6% contre +15,1%), au Mali (+17,2% contre +11,5%) et au Niger (+14,6% contre +13,5%). Quant aux tubercules, la progression de leurs prix a atteint 40,9% (contre +17,4%) au Burkina, 23,4% (contre +19,9%) au Togo et 19,0% (contre +19,7%) au Mali.
Daouda Bakary KONE