La Chine souhaite construire un système de contrôle des trains intelligents de nouvelle génération pour améliorer l’efficacité opérationnelle et réduire la consommation d’énergie en adoptant une intégration de la technologie 5G et du système de navigation par satellite Beidou, a déclaré mercredi la China State Railway Group.
Un système de contrôle conventionnel des trains nécessite l’installation d’une grande quantité d’équipements électroniques le long des voies ferrées pour le positionnement et le contrôle des trains, ce qui augmente la maintenance et affecte la fiabilité du système, a déclaré Mo Zhisong, directeur de la division de signalisation du groupe, lors d’une conférence de presse.
Le nouveau système intelligent, qui utilise des technologies telles que la 5G et Beidou, nécessitera beaucoup moins d’équipements électroniques en bord de voie au départ, et n’en aura peut-être plus besoin à long terme, a-t-il ajouté.
Le système sera plus efficace car il remplacera les systèmes de signalisation actuels à blocs fixes par des commandes de signalisation dynamiques, qui utilisent la voie ferrée de la manière la plus efficace tout en assurant la sécurité, a-t-il dit.
La signalisation de cantonnement fixe est l’une des parties les plus importantes du système de contrôle. Sa fonction principale est d’indiquer l’état des sections de bloc, où un conducteur est informé de la distance entre son train et un autre afin de garantir la sécurité des trains.
Avec l’adoption des nouveaux systèmes, la distance de sécurité sera basée sur un calcul en temps réel de la vitesse du train, a-t-il poursuivi.
M. Mo a noté que le nouveau paradigme permettra de réduire les intervalles entre les trains, passant de trois minutes à environ deux minutes, ce qui augmentera la capacité de transport de plus de 30 %.
L’entreprise développera également des technologies telles que la détection de l’environnement et l’évaluation automatique de la sécurité afin de réduire davantage le besoin de fonctionnement manuel, toujours selon M. Mo.
Les conducteurs doivent toujours être de service lorsque les trains seront en pilotage automatique. C’est ce qui a été mis en service sur la ligne ferroviaire à grande vitesse qui relie Beijing à Zhangjiakou.
(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
Selon un récent sondage mené par le ministère chinois du Commerce, 99,1% des entreprises à capitaux étrangers se disent disposées à continuer à investir en Chine et exploiter son marché. Malgré la pandémie du COVID-19, les entreprises étrangères restent optimistes pour l’économie chinoise. En effet, leur confiance sur la Chine résident à la fois à la forte capacité de résilience de l’économie chinoise, couplée d’un potentiel énorme, et au fait que la Chine a su élargir de nouveaux horizons de développement économique.
Au premier semestre de cette année, les principaux indices économiques n’étaient pas favorables en Chine. Les conséquences de l’épidémie ont notamment été observées dans l’industrie, dans le secteur de services, de la consommation et des investissements. L’économie chinoise est exposée à de multiples incertitudes. La récente conférence du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois a d’ailleurs prévenu d’un grand nombre des problèmes auxquels l’économie chinoise devra faire face dans le moyen et long terme. C’est pour cette raison que le PCC a appelé à créer un nouveau horizon de développement plaçant le marché intérieur en priorité, tout en encourageant une interaction entre le marché intérieur et le marché extérieur.
« Placer le marché intérieur en priorité » n’est pas synonyme de négliger le marché extérieur, même si le pilier de développement se penche plutôt vers l’intérieur de la Chine. Autrefois, le marché et les ressources externes ont joué un rôle important pour le développement rapide de l’économie chinoise. Malheureusement le protectionnisme semble refaire surface, l’économie mondiale s’avère déprimée et le marché global se contracte. C’est pourquoi, la dépendance au marché extérieur risque de conduire à des situations compliquées du point de vue économique. Cependant, la priorité du marché domestique aidera à affronter les défis extérieurs. La Chine dispose d’énormes avantages à cet égard. Elle a une base matérielle solide accumulée depuis la réforme et l’ouverture il y a plus de 40 ans. A cela s’ajoute un immense marché de 1,4 milliards de consommateurs dont 400 millions de la classe moyenne. Des facteurs non négligeables qui permettent d’impulser son économie, en canalisant et se servant de tous les maillons forts de son marché intérieur.
Il est à noter que la priorité du marché domestique ne signifie pas l’autarcie. Il s’agit de stimuler la demande intérieure, tout en renforçant l’interconnexion des marchés intérieurs et extérieurs et la synergie dans l’exploitation des ressources de ces deux marchés. Cette approche va pousser l’économie ouverte chinoise à réaliser un développement de qualité, stabiliser les chaînes industrielles et les chaînes d’approvisionnement à l’échelle mondiale et apporter ainsi davantage de profits à l’économie mondiale.
Réagissant au violent choc du COVID-19 sur l’économie mondiale, l’économie chinoise a montré un résultat positif tout en favorisant l’interaction des marchés interne et externe. Une contre-attaque foudroyante amorcée contre les propos absurdes prônant la « relocalisation des entreprises étrangères » et « la rupture avec l’économie chinoise ». Une chose est sûre, cette approche chinoise donnera la confiance et la force motrice à l’économie mondiale et à toutes les entreprises qui sont en difficulté.
L’histoire des Nations nous enseigne que contrairement à la Chine, pays d’une brillante civilisation multimillénaire qui a subi comme l’Afrique des décennies de domination étrangère, d’exploitation barbare et d’humiliation, l’Amérique n’existe sur la carte du monde qu’à partir du 15ème siècle (1492). Créé par des Européens suite à des guerres d’occupation, à l’extermination de peuples autochtones, les Etats Unis d’Amérique doivent en grande partie leur existence et leur développement industriel (socle de leur puissance économique et militaire) à la traite nègrière et à l’exploitation des peuples Amérindiens.
En parlant de la tension sociale qui prévaut dans le pays, le Sénateur de l’Etat de l’Arkansas a décrit l’esclavage comme « un mal nécessaire sur lequel la nation américaine a été construite ». Les descendants des millions de bras valides arrachés à l’Afrique, leur terre natale, sont appelés péjorativement « Afro-américains ». Depuis la fin officielle de l’esclavage et de la ségrégation que vaut la vie d’un Afro-américain au regard de la gouvernance du pays du « rêve » de Martin Luther King ? Quelle place la démocratie américaine (la raison du plus riche est toujours la meilleure) réserve-t-elle aux Afro-américains dont les ancêtres ont largement contribué à bâtir la puissance américaine de leurs mains, leurs sueurs, leurs sangs, souvent sous les coups de fouet dans les champs de canne à sucre, de café, de blé, de maïs, d’arachide, les mines et sur les chantiers de construction de routes et de chemins de fer, etc…? Que vaut la vie des autres peuples du monde au regard du système démocratique américain, un système créé et dominé par les Euro-américains, détenteurs des rênes du pouvoir économique et politique ?
C’est ce système que les USA et l’Occident veulent imposer au reste du monde comme valeur universelle. De ces questionnements me viennent à l’esprit les attaques des USA et des « Etats et Organisations godillots » contre la Chine. Puissance économique et militaire incontestée des décennies durant, les USA semblent souffrir de la montée en puissance de la Chine, un pays en développement qui a souverainement choisi sa propre voie de développement (le socialisme aux caractéristiques chinoises) sous la direction du Parti Communiste Chinois.
Tel un vieux pachyderme sentant le crépuscule de son jour, la perte de sa suprématie, son déclin prochain, les USA barrissent, s’agitent rageusement dans tous les sens, rappellent « le monde libre » à ses côtés. Ce « monde libre » n’est autre que des « pays et organisations godillots », des « béni oui- oui » qui, tels des singes incrédules, apeurées, s’abritent en grimaçant sous la croûte chancelante du pachyderme.
Allégations mensongères au début, les attaques contre la Chine se sont intensifiées ces derniers temps pour devenir brutales, virulentes et menaçantes au vue des succès éclatants de la Chine dans les domaines du développement, notamment: de l’économie (deuxième puissance économique du monde en l’espace de sept décennies) ; des relations internationales (l’Initiative Une Ceinture Une Route, le Forum sur la Coopération Sino-africaine, l’ASEAN, etc… ; du social (plus de cent millions de personnes sorties de la pauvreté en un temps record) ; de la santé (gestion exemplaire de la lutte contre la COVID-19) ; de la sécurité intérieure.
La Chine est un exemple
dans le domaine de la sécurité,
des personnes et des biens.
L’uniformisation de la loi sécuritaire sur tout le territoire chinois (Hong Kong étant partie intégrante de la Chine) vient renforcer les dispositions en cours pour le bonheur des populations. Les livres blancs régulièrement publiés sur les différents domaines édifient éloquemment tout esprit dispos à comprendre ce pays.
Les succès de la Chine dans les divers domaines du développement sont liés au patriotisme et au travail acharné du peuple chinois, non pas à la colonisation, à l’esclavage, à l’extermination ou au pillage de communautés entières. De ce fait la Chine représente un modèle alternatif nouveau pour tous les pays en développement particulièrement ceux d’Afrique.
Les plus récentes étapes des attaques américaines contre la Chine remontent à l’année 2018. Le 13 Décembre 2018 M. John Bolton, Conseiller à la Sécurité du Président américain qualifiait la coopération Sino-africaine en matière de la dette de néocolonialiste. Ignore-t-il que la Chine n’a jamais colonisé un territoire ? Ou tente-t-il de cacher la présence envahissante des Européens, anciennes puissances coloniales en Afrique et en Amérique du Sud ? M. John Bolton devrait savoir que le Franc CFA est le Franc des Colonies Françaises d’Afrique, garanti par la Banque de France et non la Banque de Chine. Au sujet de la dette, le Président de la République du Sénégal, Macky SALL a mis les choses au clair en déclarant: « Nous (les Africains), nous savons ce que nous voulons dans notre coopération avec la Chine…La dette que nous avons avec la Chine est très bien maîtrisée. Cela ne fait l’ombre d’aucun doute ». Par ailleurs John Bolton demeure aphone au sujet des bases militaires américaines et européennes à travers le monde.
Les attaques américaines qui se déroulent comme un complot longuement préparé et brutalement mis en exécution par l’administration de Donald Trump touchent tous les domaines du développement: les domaines du commerce (guerre commerciale insensée, et imposée à la Chine) ; de la technologie (embargo contre Huawei, blocage de Wechat…) ; de la santé (imputation à la Chine de la création et la propagation du COVID-19) ; de la sécurité intérieure (la situation dans les provinces de Hong Kong, Xinjiang, Tibet…).
Les USA vont jusqu’à remettre en question la souveraineté de la Chine en mer de Chine méridionale. Le 30 juillet 2020, à une manœuvre d’intimidation d’une patrouille de porte-avions américains, la Chine a répondu par une démonstration dissuasive d’un escadron de ses forces aériennes.
Le complexe de supériorité qui anime l’attitude des USA me rappelle l’ère de la guerre froide avec l’U.R.S.S. Cette attitude « complotiste » est alimentée par la désinformation entretenue par des médias occidentaux, prétendus spécialistes, qui en réalité savent peu de l’histoire, de la culture et de la gouvernance de la Chine. L’idéologie de cette pratique d’un autre âge prend ses racines dans l’essence des USA : « Nous ne pouvons pas rivaliser avec la Chine, salissons la, détruisons la !». La Chine devient ainsi le pire cauchemar des USA.
Au regard de l’histoire, les Etats-Unis et leur « monde libre » n’ont pas de mandat moral pour faire la leçon à un pays à fortiori la Chine qui n‘a pas de passé impérialiste ou de « préjudice causé à l’humanité ». Les USA et leurs acolytes ont causé la mort de millions d’êtres humains et semé la désolation dans nombre de régions du monde. Une liste assez impressionnante mais non exhaustive des actes barbares de ce pays édifie à suffisance: Les bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki (Japon), la guerre atroce du Vietnam, les embargos contre Cuba, l’Iran, le Venezuela… l’invasion barbare (basée sur le mensonge) de l’Irak malgré l’opposition de l’ONU, les guerres interminables imposées aux populations innocentes en Afghanistan, en Syrie, en Libye , en Somalie, les atrocités à Charlottesville, Tulsa, Guantanamo… les coups d’états en Amérique du Sud, les massacres des indiens et bien d’autres ? Nous ne voyons pas la Chine intervenir militairement ailleurs que dans les missions de maintien de la paix des Nations Unies.
Les méthodes de la démocratie à l’américaine consistent à « cacher la vérité historique et à utiliser la brutalité pour imposer ses valeurs aux autres peuples». Le 21 juillet 2020, en décidant de fermer le Consulat général de la Chine à Houston, en violation de tout protocole diplomatique, les USA par la voix de Mike Pompéo disaient que « cette mission diplomatique est une plaque tournante de l’espionnage et du vol de propriété intellectuelle américaine». Il a fait preuve d’incohérence sinon de contradiction en déclarant peu après que« cette fermeture n’était pas une réponse à un dossier spécifique ». Bien évidemment les USA n’espionnent personne. Le FBI (service de renseignements fédéral) et des medias (CNN, CBS, BBC…) ont tous qualifiés de suspecte la raison avancée de « protéger la propriété intellectuelle américaine ». Dans le registre de l’espionnage, en 2013 la Chine avait simplement et courtoisement demandé des explications aux USA après la parution dans la presse d’une carte divulguée par le lanceur d’alerte Edward Snowdon montrant des sites d’espionnage américains dans le monde. Le Consulat des USA à Chengdu que la Chine a fermé en réponse à l’acte peu diplomatique posée par les USA figurait sur ladite liste. La Chine fait preuve de patience. Elle fait toujours recours à la diplomatie au lieu de recourir à la violence verbale, aux insultes et aux intimidations. Tout cela doit nous convaincre que l’impérialisme américain n’a jamais pris fin.
Les USA doivent comprendre que la Chine ne tolérera jamais que leur attitude nuise à la vie du peuple chinois ou entrave sa longue marche vers le progrès.
Au lieu de se joindre aux grandes initiatives de la Chine pour construire ensemble « une Communauté de Destin pour l’Humanité », un monde nouveau et meilleur, les USA diabolisent la Chine et en fait son pire ennemie. On est tenté de se demander « pourquoi les occidentaux ne veulent que du mal aux autres »? La gouvernance Américaine n’est pas la meilleure du monde et ne peut pas être une référence pour tous les peuples du monde, un model universel. L’administration américaine actuelle semble ignorer que certains actes historiques demeurent des références dans les relations entre les Nations. En 1972 lors de la première visite en Chine du Président Nixon, le Premier ministre chinois Zhou Enlai a souligné que « la Chine et les USA devaient bien connaitre leurs divergence et essayer de trouver des points communs pour assurer un nouveau départ à leurs relations bilatérales ». Le Président Nixon a déclaré qu’ « il existait certes de grandes différences entre les deux pays, mais ce qui les rassemblait, c’était leurs intérêts communs qui transcendaient ces différences ». Le Communiqué de Shanghai publié à l’occasion de ladite visite a scellé « la volonté commune des deux pays de se respecter mutuellement et de rechercher un terrain d’entente par-delà les divergences ».
Le comportement de l’administration américaine n’est ni « une guerre commerciale », ni un bruit de campagne électorale mais un véritable complot contre le miracle économique et social chinois. Ce complot a pour objectif essentiel de freiner la marche inexorable de la Chine vers le progrès. L’administration américaine et l’Occident devront comprendre à jamais que contrairement aux pays Africains qui peine à assumer leur souveraineté et courbent l’échine devant les anciennes puissances coloniales après 60 ans d’indépendance, la Chine souhaite respect et considération pour tous les pays du monde. Elle ne craint aucune adversité d’où qu’elle vienne et de quelque nature qu’elle soit. La Chine est arrivée au sommet de la montagne au prix de durs labeurs du digne peuple chinois, attaché à sa culture et à son histoire. Telle une force tranquille, la Chine continue à marcher vers le destin qu’il s’est forgé. Comme l’a dit le Président Chinois Xi Jinping, « rien ne peut entraver la marche du peuple chinois vers le progrès ». /.
Par
Prof. Yoro DIALLO
Chercheur Principal / Directeur Exécutif du Centre d’Etudes Francophones
Directeur du Musée Africain
Institute of African Studies, Zhejiang Normal University, CHINA
Le ministère chinois des Affaires étrangères a critiqué
lundi la visite en cours du secrétaire américain à la Santé et aux
Services sociaux, Alex Azar, à Taiwan, exhortant la partie américaine à
cesser les interactions et les contacts officiels de toutes sortes,
ainsi qu’à l’amélioration des relations de fond avec l’île.
Zhao
Lijian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a
fait ces remarques en réponse à une question sur la visite en cours
d’Alex Azar lors d’un point de presse à Beijing.
« La Chine
s’oppose constamment et fermement aux interactions officielles entre les
Etats-Unis et Taiwan et nous avons fait des démarches solennelles
auprès de la partie américaine », a indiqué M. Zhao.
Le
porte-parole a rappelé que la question de Taiwan était la question la
plus importante et la plus sensible dans les relations sino-américaines
et que le principe d’une seule Chine était le fondement politique des
relations bilatérales. « La décision des Etats-Unis est une grave
violation de leurs engagements sur la question de Taiwan », a fait
remarquer M. Zhao.
« Nous exhortons la partie américaine à
respecter le principe d’une seule Chine et les dispositions des trois
communiqués conjoints sino-américains, à cesser les interactions et les
contacts officiels de toutes sortes, ainsi que le renforcement des
relations de fond avec l’île, et à traiter les questions liées à Taiwan
d’une manière prudente et appropriée, afin de ne pas gravement nuire à
la coopération sino-américaine dans les domaines majeurs, ni à la paix
et la stabilité à travers le détroit de Taiwan », a ajouté le
porte-parole.
La Chine a appelé la communauté internationale à rejeter
l’ingérence hégémonique des Etats-Unis dans la coopération sur la 5G
entre les autres pays et à maintenir un environnement commercial
équitable, juste, ouvert et non discriminatoire.
D’après les
médias, le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a signé avec le
ministre slovène des Affaires étrangères une déclaration conjointe sur
la sécurité de la 5G lors de sa visite dans le pays. Avant cela, il
avait également parlé en République tchèque des efforts conjoints pour
construire un réseau propre.
Il est absurde que M. Pompeo,
secrétaire d’Etat d’un pays entaché d’accusation de cybervol, ait
l’audace de proposer la construction d’un soi-disant « réseau propre », a
déclaré vendredi Zhao Lijian, porte-parole du ministère chinois des
Affaires étrangères, lors d’un point de presse.
« Maintenant que le
soi-disant ‘réseau propre’ semble être la formule préférée de M.
Pompeo, peut-être devrait-il nous expliquer pourquoi l’ombre des
Etats-Unis plane sur les activités de cyberespionnage, de PRISM à
Equation Group en passant par ECHELON. Pourquoi les autorités des
services de renseignement américains surveillent-elles, 24 heures sur 24
et 7 jours sur 7, les téléphones portables et les ordinateurs dans le
monde entier, écoutant même les dirigeants des alliés des Etats-Unis
depuis plus d’une décennie ? C’est apparemment le modus operandi d’un
pays de hackers », a indiqué M. Zhao.
La revendication américaine
de « protéger la vie privée et les libertés individuelles des citoyens »
n’est rien d’autre qu’un prétexte, a noté M. Zhao, ajoutant qu’en
s’ingérant dans le déploiement du réseau 5G d’autres pays et en
contraignant ouvertement leurs alliés à exclure Huawei, certains
politiciens américains n’ont aucun scrupule à recourir au pouvoir de
l’Etat tant que celui-ci peut empêcher les entreprises chinoises
d’obtenir un avantage dans la 5G.
« Je crains que ce qu’ils ont en
tête ne soit pas un ‘réseau propre’, mais un ‘réseau américain’, pas un
‘réseau 5G sécurisé’, mais un ‘réseau américain de surveillance’, pas la
protection de la « vie privée et des libertés » des individus, mais la
consolidation de ‘l’hégémonie numérique' », selon le porte-parole.
« Nous
sommes persuadés que le monde verra certains hommes politiques
américains pour ce qu’ils sont vraiment, rejettera l’ingérence
hégémonique des Etats-Unis dans la coopération du réseau 5G entre les
autres pays et maintiendra un environnement commercial équitable, juste,
ouvert et non discriminatoire », a-t-il ajouté.
Selon M. Zhao,
dans une ère de mondialisation, le développement du réseau 5G doit
suivre le concept de consultation internationale, de contribution
commune et d’avantages partagés, et la politisation des questions
pertinentes et la création de cliques ne sont pas favorables au progrès
du réseau 5G.
« De telles pratiques vont à l’encontre du principe
de ‘concurrence équitable’ et des intérêts communs de la communauté
internationale », a indiqué M. Zhao.
Un article du président chinois Xi Jinping sur l’ouverture
de nouveaux horizons de l’économie politique marxiste dans la Chine
contemporaine sera publié dimanche.
L’article de M. Xi, également
secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois et
président de la Commission militaire centrale, sera publié dans le 16e
numéro du Journal Qiushi.
Le 29 février, un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance]
MQ-1C Gray Eagle de l’US Army [appartenant vraisemblablement au 160th
Special Operations Aviation Regiment] s’était écrasé dans la région
d’Agadez [nord du Niger], en raison, a priori, d’une « défaillance
mécanique ».
Un peu moins de deux mois plus tard, un autre appareil du même type
tomba aussi dans la même région, plus précisément dans les environs du
village d’Aghlal’ingharen, à 35 km de la base aérienne 201 d’Agadez,
réhabilitée par les forces américaines pour leurs opérations au Sahel.
Là encore, écartant toute action hostile, l’US Africom, le
commandement militaire américain pour l’Afrique, privilégia une
« défaillance mécanique » pour expliquer la perte de ce drone, dont les
images de l’épave avaient été diffusées via les réseaux sociaux.
Le même scénario s’est répété le 13 août. En effet, l’US Africom a
indiqué, à l’AFP, avoir à nouveau perdu un drone dans les environs
d’Agadez, à cause d’une « défaillance mécanique ». Le type de l’appareil
en question n’a pas été précisé. L’épave a pu être récupéré rapidement.
Visiblement, la région d’Agadez semble plutôt éprouvante pour la la
mécanique des drones MALE qui y sont déployés… Cela étant, selon une
enquête du Washington Post publiée en 2016, il était apparu que les
forces américaines perdaient, en moyenne, une dizaine de drones par an,
un « record » ayant même été atteint en 2015, avec 20 engins rayés de
l’inventaire, à cause, le plus souvent, de pannes au niveau de leur
générateur-démarreur.
Cependant, la défaillance mécanique n’est pas toujours la seule
raison avancée par les forces américaines pour expliquer la chute d’un
de leurs drones. En décembre 2019, l’US Africom avait soutenu que l’un
de ses appareils alors en mission au-dessus de Tripoli [Libye] avait été
abattu par un système russe Pantsir S1. Un drone italien MQ-9A Reaper
avait probablement connu un sort identique quelques jours plus tôt.
Au Niger, l’US Air Force a aussi perdu un MQ-9 Reaper non armé,
l’appareil s’était écrasé au moment d’atterrir à Niamey, en 2014. Même
chose pour un Reaper français qui rentrait de mission, en novembre 2018.
À l’époque, l’État-major des armées avait parlé d’une « perte de
contact » de l’engin avec sa station de contrôle. Les résultats de
l’enquête menée par la suite n’ont pas été révélés publiquement.
Pour rappel, la présence militaire au Niger [opération Juniper
Shield] a été officialisée en 2013, après la signature d’un accord avec
Niamey afin de soutenir l’opération française Serval. Puis, deux ans
plus tard, les États-Unis et le Niger ont signé un accord militaire
portant sur la lutte anti-terrorisme… D’où l’exploitation de la base
d’Agadez, ainsi que celle de Dirkou.
Depuis quelques temps, les pressions diplomatiques et militaires
ainsi que les mises en garde se multiplient : tôt ou tard, estime-t-on à
Pékin, la Chine et Taïwan seront réunifiées, que ce soit pacifiquement
ou par la force.
« Si la possibilité d’une réunification pacifique échoue, l’Armée
populaire de libération prendra, avec l’ensemble du pays – y compris le
peuple de Taïwan – toutes les mesures nécessaires pour briser résolument
tout complot ou action séparatiste », a en effet récemment déclaré le
général Li Zuocheng, le chef du département d’état-major interarmées de
l’Armée populaire de libération [APL].
Dans le même temps, et depuis que Donald Trump est à la Maison
Blanche, les États-Unis prennent leurs distances avec le concept de
« Chine unique », auquel ils ont adhéré après avoir officiellement
reconnu la République populaire de Chine et revu leurs relations avec
Taipei dans le cade du « Taïwan Relations Act », adopté en 1979.
Plusieurs signaux allant dans ce sens ont été émis par Washington. En
juin, des forces spéciales américaines ont participé à un entraînement
conjoint avec leurs homologues taïwanaises, qui plus est à Taïwan. Et
elles l’ont fait savoir, ce qui ne se faisait pas jusqu’alors. Le 11
août, le secrétaire américain à la Santé, Alex Azar, s’est rendu à
Taipei pour une visite officielle… Ce qui ne s’était plus vu depuis plus
de quarante ans. Et Pékin a salué cet événement à sa manière, c’est à
dire en envoyant des avions de combat au-délà de la ligne médiane du
détroit de Taïwan.
Reste que Taïwan craint d’être le « prochain Hong Kong », qui vient
d’être remis au pas par Pékin, à la faveur d’une loi sur la sécurité
nationale ayant réduit l’autonomie dont bénéficiait cette ancienne
colonie britannique depuis sa rétrocession à la Chine, en 1997.
« Notre vie quotidienne est de plus en plus difficile alors que la
Chine continue de faire pression sur Taïwan pour que nous acceptions ses
conditions politiques, des conditions qui feront de Taïwan le prochain
Hong Kong », a déclaré, le 11 août, Joseph Wu, le ministre taïwanais des
Affaires étrangères. Il avait dit la même la chose en juillet, après
avoir évoqué une « intensification » des activités militaires
« menaçantes » de la Pékin dans les environs de l’ex-Formose.
Aussi, dans ce contexte, il n’est guère surprenant de voir les
dépenses militaires taïwanaises progresser. Ce sera effectivement de
nouveau le cas l’an prochain, avec un budget de la Défense annoncé en
hausse de +10,2%, pour s’établir à près de 13 milliards d’euros, après
une progression de +7% environ pour celui de cette année.
Un tel niveau de dépense aurait dû être atteint en 2027, dans le
cadre d’une programmation militaire devant s’étaler sur une période de
10 ans. Mais cette hausse s’explique par l’ajout d’un « budget spécial »
et de « fonds spéciaux » pour financer l’achat de 66 avions F-16
« Viper » auprès des États-Unis, pour 8 milliards de dollars. Il est
aussi question pour Taipei de se procurer des mines navales ainsi que
des missiles de croisière pour assurer sa défense côtière, l’objectif
étant de dissuader une opération amphibie chinoise.
« Avec 352,3 milliards de TWD prévus dans le budget ordinaire de
l’Etat, la défense représente le troisième poste, en hausse de 4,4%. En y
ajoutant les budgets spéciaux destinés à l’achat d’équipements
militaires ou encore la rénovation des baraquements militaires, ce sont
453,4 milliards de TWD qui iront à la défense, soit 2,4% du produit
intérieur brut estimé pour cette année. Ainsi, au total, les budgets
alloués à la défense progresseront en 2021 de plus de 10% par rapport à
2020 », explique en effet Taïwan Info.
« L’augmentation régulière du budget de la défense facilite la mise
en œuvre de diverses tâches de construction de nos capacités militaires
et de préparation de guerre tout en permettant d’assurer la sécurité
nationale ainsi que la paix et la stabilité régionales », a fait valoir
le ministère taïwanais de la Défense.
Photo : Mirage 2000 de la force aérienne taïwanaise
Le 26 mars 2019, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], c’est
à dire l’agence chargée des exportations d’équipements militaires
américains dans le cadre du dispositif des Foreign Military Sales [FMS],
publia un avis favorable à la vente éventuelle de quatre drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9B SkyGuardian à la Belgique.
Le montant du contrat était alors estimé à 600 millions de dollars [532 millions d’euros], soit une somme comprenant, outre les quatre drones, la livraison de deux stations de contrôle au sol, différents capteurs [radars à synthèse d’ouverture AN / APY-8 Lynx], des systèmes d’évitement, des piéces de rechange pour une durée de cinq ans, des équipements de soutien et la formation du personnel.
Dernière évolution de la famille des drones Predator de General
Atomics encore en cours de développement [la capacité opérationnelle
initiale est prévue pour 2024], le MQ-9B SkyGuardian affiche des
performances encore inégalée pour un appareil de ce type, avec la
capacité de rester en vol pendant 48 heures.
Pouvant emporter plus de 2.100 kg de charge utile [munitions,
capteurs], ce drone est doté d’une capacité de détection et d’évitement
[Detect and Avoid, DAA], ce qui rend possible son intégration dans le
trafic aérien civil. Le Royaume-Uni l’a retenu dans le cadre du
programme Protector RG Mk1, de même que l’Australie [projet Project Air
7003].
Pour la Belgique, les 4 MQ-9B SkyGuardian sont destinés à remplacer
les vieux drones B-Hunter de la composante Air de la Défense belge.
Seulement, le budget que prévoyait Bruxelles pour cet achat ne devait
pas dépasser les 226 millions d’euros.
Quoi qu’il en soit, le 12 mars dernier, la société belge SABCA a
indiqué avoir été retenue par General Atomics pour livrer les radômes
SATCOM des MQ-9B SkyGuardian destinés à la Défense belge. Plus
largement, l’entreprise d’outre-Quiévrain, membre de la Team SkyGuardian
Belgium, fournira les systèmes de communication pour l’ensemble des
drones MQ-9B SkyGuardian et SeaGuardian qu’aura à produire l’industriel
américain.
D’autres entreprises belges sont concernées. Ainsi, avant la SABCA,
AIRobot, ALX, Hexagon, Thales Belgium, Esterline et Newtec avaient
également été retenues par General Atomics dans le cadre de ce marché.
Et l’industriel américain s’est même engagé à aider ces entreprises pour
doper leur recherche et innovation.
Ce qui fait que, par rapport aux sommes avancées par la DSCA en mars
2019, le montant du contrat que vient de notifier le Pentagone à General
Atomics pour la livraison de 4 MQ-9B SkyGuardian et de 2 stations de
contrôle à la Belgique est beaucoup moins élevé puisqu’il est de
« seulement » 160 millions d’euros. « Les travaux seront exécutés à
Poway, en Californie, et devraient être achevés le 31 mars 2024 »,
précise l’avis d’attribution, publié le 14 août.
Cela étant, la Défense belge devra se passer de drones MALE pendant
un certain temps, le 80 UAV Squadron, qui met en oeuvre les B-Hunter,
devant être dissous en septembre.
« Le B-Hunter actuel a une faible disponibilité et ne répond plus aux
normes et aux exigences des théâtres opérationnels actuels. Une mise
hors service anticipée permettra au personnel de se préparer de manière
optimale au déploiement prévu en 2023 du MQ-9B SkyGuardian et de
renforcer d’autres systèmes d’armes. Pour le support technique initial
du MQ-9B, il sera fait appel un maximum à l’industrie », a en effet
expliqué la Défense belge, en juin dernier.
Et pendant que General Atomics continue d’avancer ses pions en
Belgique, le programme européen de drone MALE [EuroMale], qui concerne
l’Allemagne, la France, l’Espagne et l’Italie, avec l’implication
d’Airbus, Dassault Aviation et Leonardo, est toujours bloqué…
L'Algérie va s'engager à partager avec le Mali son expérience dans le domaine pétrolier, indispensable pour le développement industriel de notre pays.
La question de l’exploitation du gaz de schiste revient sur la scène
médiatique à la faveur de la récente déclaration du ministre de
l’Energie, Abdelmadjid Attar.
En réponse aux questions de l’APS, M. Attar a souligné qu’avec les
«réserves prouvées restantes actuellement et l’augmentation de la
consommation intérieure, la compagnie nationale Sonatrach devra réduire
ses exportations à compter de 2025, pour ne plus exporter à partir de
2030, et non 2025, qu’entre 25 à 30 milliards de mètres cubes».
Le nouveau ministre de l’Energie et ancien PDG de Sonatrach soutient
qu’il y a nécessité «d’explorer, d’améliorer les taux de récupération et
pourquoi pas aller au gaz de schiste, si c’est nécessaire à cause des
besoins intérieurs au-delà de 2030». Une suggestion qui ouvrira
certainement le débat sur cette question sensible qui avait, pour
rappel, suscité des soulèvements populaires, notamment dans la région du
Sud par crainte des conséquences de l’application des techniques de
fracturation hydraulique sur la nature, notamment sur l’eau souterraine.
Rappelons qu’au tout début de son mandat, le président Tebboune avait
évoqué le recours à l’exploitation du gaz de schiste comme secours face
à la raréfaction de la ressource fossile conventionnelle. Une
déclaration qui avait soulevé moult indignations et qui a été suivie par
un rectificatif de la part de Abdelmadjid Tebboune à travers une
interview accordée au média russe Russia Today. «Je n’ai jamais dit que
nous allions exploiter le gaz de schiste…
J’ai simplement relevé, chiffres à l’appui, que le développement et
la croissance de l’Algérie nous ont amenés à consommer la moitié de
notre production gazière» avait-il soutenu en notant que «la décision
est subordonnée aux conclusions des experts, ce sont eux les
spécialistes». M. Tebboune avait aussi affirmé que la première
expérience de l’Algérie dans ce domaine a été une erreur, car «nous
avons un vaste Sahara mais nous sommes allés à In Salah». «La décision
de l’exploitation du gaz de schiste était venue par surprise et les
citoyens n’étaient pas préparés à l’exploitation de ce gaz, ce qui a
donné lieu à des interprétations» soutenait-il en février dernier,
assurant que les essais de l’exploitation de ce gaz polémique se feront
dans le calme. «Si nous voulons élever le niveau de vie, cette richesse
doit être exploitée…
L’exploitation du gaz de schiste nécessite un débat national»,
affirmait le Président. La récente déclaration de Abdelmadjid Attar
ouvre donc ce débat qui va très certainement déchaîner les passions,
d’autant que les résultats de l’exploitation du schiste aux Etats-Unis
ne font pas l’unanimité. Des pays européens, comme la Grande-Bretagne,
ont renoncé à des projets d’exploitation du schiste, alors que d’autres
ont carrément interdit de tels essais sur leurs territoires.
Aux Etats-Unis, certains gisements sont à l’arrêt du fait de la
complexité du procédé d’extraction du gaz de schiste ,mais aussi du très
faible rendement. Dans sa déclaration, M. Attar a été prudent en
évitant le ton affirmatif et ajoutant un «pourquoi pas» permettant le
doute, même si la nouvelle loi sur les hydrocarbures permet le recours à
cette exploitation. Il y a une semaine, le PDG de Sonatrach a été plus
explicite en notant que «le programme identifié pourrait permettre de
produire un volume annuel de 20 mds de mètres cubes de gaz à l’horizon
2030 et de créer 15 000 emplois directs».
Toufik Hakkar précisera en outre qu’il s’agit «d’une industrie
complexe qui nécessite plusieurs conditions pour être viable à long
terme, telles que les capacités logistiques, la maîtrise des coûts et la
gestion des risques et impacts environnementaux». Le même responsable
précise que des études sont nécessaires pour réunir toutes les
conditions de succès au développement de ces ressources et à suivre
attentivement les progrès technologiques liés à leur exploitation. «Le
passage à la phase d’exploitation ne peut être envisagé avant de pouvoir
confirmer le potentiel et de s’assurer de la maîtrise totale des
opérations et des impacts environnementaux» assure le PDG de Sonatrach.
Ceci rend la perspective de recours au schiste bien éloignée et relance tout de même le débat sur la nécessité de gaspiller l’argent public dans ces études au lieu de penser à développer des secteurs comme l’agriculture et le tourisme plus rentables à court terme.