(CROISSANCE AFRIQUE)-Exclusive. La BVMAC termine l’année dans le rouge pour la troisième fois consécutive. Il s’agit d’une perte nette qui s’est toutefois améliorée, comparée aux 787 millions FCFA de déficit de l’exercice précédent, soit une progression de près de 70%. Les états financiers de la bourse régionale des États de la CEMAC affichent un résultat net négatif de 237 millions de FCFA au terme de l’exercice 2021.
Selon le journal financier Sika finance, « si la BVMAC a réussi à glaner quelques commissions avec l’introduction de 3 nouvelles lignes obligatoires et une introduction sur le marché action (La Régionale) pour une enveloppe de 169 millions FCFA », les commissions de courtage (-25%) et de capitalisation (-12,5%) ont contribué à faire reculer le chiffre d’affaires de 2% à près de 856 millions FCFA.
Dans les détails, le niveau d’endettement de la place financière qui prend des proportions inquiétantes. À fin 2021, la BVMAC faisait face à une dette financière de 1,6 milliard FCFA dont 1 milliard héritée de l’ex-Douala Stock Exchange, l’ex-place boursière du Cameroun. Les dettes sociales (201,2 millions) et fiscales (255 millions FCFA) ont respectivement progressé de 158% et 5%.
Par ailleurs, la perte de l’exercice courant et le report à nouveau déficitaire (-3,3 milliards FCFA) ont dégradé la situation des fonds propres qui baissent de plus de 5% en glissement annuel à 4,2 milliards FCFA. La bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC) est composées de 6 pays notamment (Cameroun, Gabon, Congo, RCA, Guinée Équatoriale, Tchad).
Notons que la BVMAC figure dans le peloton de queue sur la trentaine de bourses que compte le continent africain. Les effets de la fusion des deux places boursières de la CEMAC restent donc encore attendus, surtout avec une capitalisation boursière de 686,5 milliards FCFA.
Pour rappel, l’assemblée générale devrait, dans les prochains jours, valider une recapitalisation de 3,5 milliards FCFA dont 2 milliards en apports en numéraires et 1,5 milliard FCFA par incorporation de sa dette financière pour remonter la pente. Il existe bel et bien, une possibilité de cette montée en puissance.
Zangouna KONE