(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Burkina Faso, la Banque mondiale a approuvé le Projet du bassin d’intégration Sikasso-Korhogo-Bobo-Dioulasso (SKBo), qui nécessite un investissement de 216 millions de dollars, équivalent à 125 milliards FCFA.
Ce projet a pour objectif de renforcer la résilience des infrastructures de transport face aux impacts du changement climatique dans la sous-région. Ce vaste programme vise à transformer les réseaux routiers et ferroviaires en systèmes durables et résilients, capables de faire face aux défis croissants du changement climatique, comme l’indique le communiqué de la Banque publié le 30 avril.
Ce projet se présente comme une réponse stratégique intégrant le développement des infrastructures, la sécurité alimentaire, la résilience territoriale et la réduction de la vulnérabilité des communautés. Le SKBo a pour ambition de renforcer les liaisons économiques entre le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Mali, tout en consolidant la stabilité dans une région clé du Sahel.
Hamoud Abdel Wedoud Kamil, représentant résident de la Banque mondiale au Burkina Faso, a déclaré : « Le projet SKBo représente une avancée majeure dans les efforts du gouvernement pour moderniser les infrastructures de transport et les rendre plus résilientes. »
Les actions prévues dans le cadre de ce projet visent à prolonger la durée de vie des routes et des voies ferrées, à minimiser les interruptions de service causées par des conditions climatiques extrêmes et à améliorer la mobilité des populations, particulièrement en milieu rural.
Par conséquent, ce renforcement des infrastructures devrait également avoir un impact direct sur les chaînes de valeur régionales, en particulier dans les secteurs agricole et commercial, facilitant l’accès aux marchés, aux services essentiels et aux opportunités économiques.
Notons qu’un des aspects novateurs du projet est son approche territoriale intégrée. Malaika Becoulet, cheffe d’équipe du projet à la Banque mondiale, souligne que le SKBo s’inspire des enseignements tirés de projets similaires, tels que le Projet d’urgence de développement territorial et de résilience (PUDTR) et le Projet de corridor économique Lomé-Ouagadougou-Niamey (PCE-LON).
Moussa KONÉ