(CROISSANCE AFRIQUE)- Il s’agirait dune tentative de Coup de force lancée contre le pouvoir du lieutenant Paul Henry Sandaogo Damiba. Depuis 4h30 du matin, des hommes Encagoulés ont pris le contrôle des artères stratégique de Ouagadougou. A l’heure où nous mettions sous presse, le sort du président Dambiba était incertain, et la présidence et la primature sont encerclés depuis 5 heures moins d’écart du matin.
Selon plusieurs sources contactées par Croissance Afrique, « des soldats se sont déployés dans la nuit autour de points stratégiques de la ville, et le président Paul-Henri Sandaogo Damiba se trouve dans la capitale et va bien, selon l’un de ses proches », dit-elle.
Par ailleurs, des sources sécuritaires estiment que des soldats des Forces spéciales, membres de la fameuse unité Cobra, seraient à l’origine de ce mouvement. Ils réclameraient notamment le paiement de primes qui leur avaient été promises. De leur côté, les militaires de l’armée qui composent le Groupement de sécurité et de protection républicaine (GSPR), chargé de la protection de la présidence et de celle du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, auraient effectué des tirs de sommation.
Ce vendredi 30 septembre des tirs ont commencé à résonner dans Ouagadougou vers 4 h 30, heure locale au matin. Des témoins confirment que les brouilles des armes automatiques provenaient des environs du palais présidentiel, le Kosyam, et du camp Baba Sy, le quartier général du président de la transition, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, et de ses hommes.
Pour le lieutenant-colonel devenu président, l’alerte est en tout cas très sérieuse. Rentré en début de semaine de New York, où il a participé à l’Assemblée générale des Nations unies, il essuyait jusqu’à présent des critiques régulières sur son incapacité à régler la crise sécuritaire qui plombe son pays, mais jamais il n’avait été à ce point défié par une partie de l’armée. Reste maintenant à savoir s’il parviendra à contenir, ou non, la situation.
Contacté par le JA, des sources confirment que « Le chef de l’État va bien et est à Ouagadougou », assure ce proche du lieutenant colonel Paul Hanry Sandaogo Damiba. Par ailleurs, ce militaire est arrivé à la tête du pays il à moins d’un an, (le 24 Janvier 2022), en renversant ainsi, l’ex-président Roch Marc Christian Kaboré. Ce jour la, ce militaire issue de l’armée burkinabé justifiait sa prise de pouvoir par « l’incapacité du président à mettre fin aux attaques des groupes jihadistes ».
Pour rappel, une certaine grogne monte contre le régime de transition, ravivée ces derniers jours par l’attaque subie par un convoi à Gaskindé (Nord), qui a fait une dizaine de morts, depuis plusieurs. Par ailleurs, certains acteurs issues de la société civile accuse, le président de la transition d’avoir joué à la légèreté dans gestion de la fonction présidentielle au Burkina Faso.
Ses manœuvres à travers la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sont dénoncées partout et dans les couloirs stratégiques de Ouagadougou. Il faut signaler que Paul Henry Damiba est qualifié par les chefs d’Etats de cette organisation de putschiste de bonne fois.
Notons que dans les rumeurs, plusieurs sources parlent d’une tentative de coup de force menée par le capitaine Zougrana, un ancien suspect de putsch contre l’ex-président rock Kaboré Marc, qui, à son tour, a été renversé par l’actuel chef d’Etat, en charge de la transition au Burkina Faso. Pour l’instant, rien n’est officiel et le signal de la télévision nationale aurait été rétabli. Toutefois, la situation reste confuse à Ouaga.
COMMUNIQUÉ
Le Président du Faso, Chef suprême des Forces armées nationales, le Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA, au regard de la situation confuse créée suite à un mouvement d’humeur de certains éléments des Forces armées nationales ce vendredi 30 septembre 2022 à Ouagadougou, invite les populations à observer la plus grande prudence et à rester calme face à certaines informations qui circulent notamment sur les réseaux sociaux.
Des pourparlers sont en cours pour ramener le calme et la sérénité. L’ennemi qui attaque notre pays ne souhaite que la division entre Burkinabè pour accomplir son action de déstabilisation.
Restons unis pour le triomphe de la paix et de la sécurité.
Direction de la Communication de la présidence du Faso
Zangouna KONE