(CROISSANCE-AFRIQUE)-À la fin d’octobre 2024, le Burkina Faso a enregistré une augmentation significative de son déficit budgétaire, atteignant 484,2 milliards FCFA.
Ce chiffre alarmant, qui illustre les défis économiques auxquels le pays est confronté, représente une détérioration de 23,6% (+92,4 milliards FCFA) par rapport à la même période en 2023, selon les données officielles rendus publiques.
Cette situation n’est pas simplement un indicateur financier, mais un reflet des luttes quotidiennes des Burkinabè, qui voient leurs conditions de vie se dégrader. Dans un contexte de crise sévère, nombreux sont ceux qui peinent à subvenir à leurs besoins fondamentaux.
Cette conjoncture économique mondiale incertaine est exacerbée par une instabilité des prix des matières premières, qui a non seulement impacté les importations, mais aussi les exportations du pays, rendant encore plus difficile la situation pour les agriculteurs locaux.
De plus, une sécheresse prolongée, alimentée par les changements climatiques, a des effets désastreux sur la production agricole, secteur vital pour l’économie burkinabè et la sécurité alimentaire des foyers.
Face à cette réalité acérée, les autorités burkinabè doivent maintenant naviguer dans un paysage financier complexe, où les dépenses publiques continuent d’augmenter pour répondre non seulement aux besoins croissants en matière de sécurité, dus à l’insécurité et aux conflits dans certaines régions, mais également aux exigences urgentes en matière de santé publique, exacerbées par des pandémies récentes, ainsi qu’aux défis de l’éducation, qui souffre d’un manque crucial de ressources.
En parallèle, bien que les recettes fiscales soient restées stables, elles se révèlent nettement insuffisantes pour couvrir les besoins croissants du pays, laissant le gouvernement tiraillé entre nécessité et contraintes budgétaires. Des mesures d’austérité semblent inévitables, et elles risquent de provoquer des tensions sociales dans un pays déjà fragilisé.
Aussi, ces facteurs conjugués posent un défi majeur pour le gouvernement, qui doit non seulement trouver des solutions innovantes pour redresser la situation économique, mais aussi s’assurer que les décisions prises ne compromettent pas la stabilité sociale et la prospérité future de la population.
Notons que le chemin à parcourir peut sembler ardu, mais avec une gouvernance transparente et une implication des communautés locales, le Burkina Faso peut espérer se relever, redéfinissant ainsi son avenir avec résilience et détermination.
Abdoulaye Koné