(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Burkina Faso, l’Etat connaît une performance impressionnante dans son commerce extérieur, soutenue par une forte augmentation des exportations d’or, au premier trimestre 2025.
À la fin mars, la balance commerciale présente un excédent de 354,5 milliards de FCFA, contraste frappant avec le déficit de 69,3 milliards de FCFA observé à la même période en 2024.
Cette amélioration spectaculaire de 423,8 milliards de FCFA découle d’une hausse notable des exportations, qui progresse à un rythme beaucoup plus rapide que les importations. Les ventes à l’étranger s’élèvent à 1 348,5 milliards de FCFA, soit une augmentation de 62,7 % par rapport à l’année précédente.
L’or brut, en tête de cette dynamique, représente à lui seul 578,8 milliards de FCFA, marquant une hausse significative de 96,7 %. Ce bond résulte de l’augmentation des cours sur les marchés internationaux ainsi que d’une extraction plus importante des volumes.
Les produits miniers sont ainsi confirmés comme des acteurs essentiels des échanges du Burkina Faso, constituant 87,4 % de la valeur totale des exportations, contre 72,4 % l’année précédente.
En revanche, les produits primaires non miniers, tels que les graines oléagineuses (hors coton, arachide et karité), progressent de 54,2 % pour atteindre 15,3 milliards de FCFA, mais voient leur part relative diminuer à 10 %. Le coton, ancien fleuron des exportations agricoles, enregistre une baisse de 57 % sur un an.
Concernant les importations, la facture s’élève à 994 milliards de FCFA, soit une augmentation de 10,7 %. Les achats de machines électriques (+60,9 %), mécaniques (+32,7 %), ainsi que les importations de fer, fonte et acier (+29,2 %) contribuent largement à cette augmentation.
Les importations de produits stratégiques, tel que les engrais et le blé, connaissent des hausses considérables, à respectivement 60,6 % et 109,1 %, tandis que les approvisionnements en carburants raffinés et en produits pharmaceutiques diminuent.
Dans la répartition des importations, les biens de consommation restent prédominants, bien que leur part ait légèrement reculé à 65 %, contre 70,6 % un an plus tôt. Les biens d’équipement (19,2 %) et les biens intermédiaires (15,7 %) gagnent en importance.
Avec un taux de couverture des importations par les exportations atteignant 135,7 % à la fin mars, en hausse de 43,4 points par rapport à l’année précédente, le Burkina Faso retrouve une dynamique commerciale favorable grâce à un secteur minier de plus en plus central dans son économie.
Korotoumou Sylla