Burkina Faso: le parlement adopte la loi de finances rectificative pour l’exercice 2024

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(CROISSANCE AFRIQUE)-En marge de sa séance plénière du 14 octobre 2024, l’Assemblée législative de transition (ALT) a pris une décision cruciale en votant à l’unanimité la loi de finances rectificative pour l’exécution du budget de l’État.

Ce texte, porté par le gouvernement, a pour objectif majeur d’ajuster les prévisions de recettes et de dépenses en réponse au remaniement ministériel survenu en août dernier. Cette révision s’inscrit dans un contexte où des changements significatifs ont eu lieu au sein des ministères, affectant ainsi la gestion des finances publiques.


Le remaniement ministériel d’août a entraîné des modifications essentielles dans la structure gouvernementale. Ces changements ont nécessité une réévaluation des priorités budgétaires, impactant les prévisions initiales du budget. L’objectif était de mieux aligner les ressources financières sur les nouvelles orientations stratégiques du gouvernement, favorisant ainsi une gestion plus efficace des fonds étatiques.


Avec cette loi rectificative, les recettes totales ont été ajustées, passant de 3 019,1 milliards FCFA à 3 030,6 milliards FCFA. En revanche, les dépenses ont également connu une légère augmentation, atteignant désormais plus de 3 706 milliards FCFA. Cet ajustement des prévisions est essentiel pour garantir un équilibre budgétaire adéquat tout en répondant aux besoins croissants du pays.


Les ajustements budgétaires ont mis en évidence une baisse notable des recettes fiscales, qui ont chuté de 100 milliards FCFA, tandis que les recettes non fiscales ont enregistré une hausse significative. Ces modifications montre un changement de paradigme dans la manière dont le gouvernement envisage la collecte des revenus, avec une attention particulière portée sur des sources alternatives de financement.


La loi introduit une nouvelle ligne budgétaire consacrée aux produits financiers, prévoyant 1,8 milliard FCFA. Parallèlement, les dons programmes ont été annulés, ce qui a conduit à supprimer cette ligne du budget. En revanche, les dons projets demeurent stables, reflétant une volonté de maintenir la coopération internationale et l’aide au développement.


Les dépenses d’État ont été révisées, avec des charges financières de la dette et des dépenses de personnel qui restent stables. Toutefois, une réduction notable a été constatée dans les dépenses d’acquisition de biens et services, indiquant une gestion plus rigoureuse des ressources. De plus, les investissements réalisés par l’État ont été ajustés à la baisse, soulignant le besoin d’une approche plus ciblée sur les projets essentiels.


Notons que le ministre de l’Économie et des finances, Aboubakar Nacanabo, a joué un rôle clé en expliquant la nécessité de ces révisions budgétaires. Son intervention a été fondamentale pour éclairer le contexte et les motifs derrière ces ajustements, facilitant ainsi la compréhension des enjeux financiers actuels. Son leadership est crucial pour naviguer à travers ces changements et garantir une gestion efficace des finances publiques.

Zangouna KONE

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