(CROISSANCE AFRIQUE))-Au Burkina Faso, la direction générale du trésor et de la comptabilité publique a réalisé une opération significative le mercredi 24 septembre 2025 en levant, sur le marché financier de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), la somme notable de 49,499 milliards de Francs CFA.
Cette somme a été obtenue à l’issue de son émission d’adjudication de bons et obligations assimilables du trésor, répartie sur des durées de 364 jours, ainsi que sur des échéances de 3, 5 et 7 ans, ce qui montre une planification financière diversifiée. Le montant initialement proposé pour l’adjudication s’élevait à 45 milliards de FCFA, témoignant ainsi de la confiance du marché envers les instruments financiers burkinabés.
Les soumissions globales reçues, quant à elles, ont atteint 67,209 milliards de FCFA, ce qui reflète un intérêt marqué et vibrant des investisseurs, traduisant un taux de couverture impressionnant de 149,35% par rapport au montant mis en adjudication. En fin de compte, le montant des soumissions qui a été accepté s’élève à 49,499 milliards FCFA, tandis que 17,709 milliards FCFA ont été rejetés, ce qui laisse apparaître un taux d’absorption de 73,65%, soulignant une gestion rigoureuse et stratégique de l’offre par les autorités économiques burkinabés.
Les investisseurs dont les soumissions ont été retenues au terme de ce processus de souscription financière se retrouveront avec un rendement moyen pondéré qui varie selon la nature des obligations : 7,61% pour les bons, un pourcentage qui reflète leur valeur lucrative à court terme, 6,76% pour les obligations de 3 ans, qui constituent un placement à moyen terme plutôt stable, 6,93% pour celles de 5 ans, offrant un équilibre entre durée et rentabilité, et enfin 7,15% pour celles de 7 ans, qui représentent un engagement à plus long terme avec des rendements potentiellement plus intéressants.
Le Trésor public burkinabé, en quête de structuration financière rigoureuse, envisage de rembourser les bons émis de manière méticuleuse le premier jour ouvré suivant la date d’échéance fixée au 23 septembre 2026. En revanche, il est prévu que le paiement des intérêts, calculé et évalué d’avance pour garantir la confiance des investisseurs, se fasse précompté sur la valeur nominale des bons, assurant ainsi une transparence financière et une gestion proactive de la dette.
En ce qui concerne les obligations émises, il est prévu que le remboursement intégral de leur capital s’effectue dès le premier jour ouvré suivant la date d’échéance spécifiquement établie pour chaque durée d’engagement : ainsi, pour les obligations de 3 ans, la date fixée est le 25 septembre 2028, pour celles d’une durée de 5 ans, ce sera le 25 septembre 2030, et enfin, pour les obligations qui s’étendent sur 7 ans, le remboursement s’opérera le 25 septembre 2032.
Quant aux intérêts générés par ces obligations, ils seront versés annuellement, calculés sur la base d’un taux fixe soigneusement fixé et communiqué : 6 % pour les obligations d’une durée de 3 ans, 6,20 % pour celles emportant un engagement de 5 ans, et 6,40 % pour les obligations à long terme de 7 ans. Ces intérêts commenceront à être versés dès la fin de la première année, offrant ainsi un retour régulier et prévu aux investisseurs qui ont opté pour ces titres.
Moussa KONÉ