1-Sa proximité avec la CEDEAO pendant que cette organisation n’est plus crédible aux yeux des populations des Etats membres, parcequ’elle serait vue comme la main invisible de la France.
De ce fait, tout dirigeant , dans ce contexte, proche de la CEDEAO devient par ricochet ami de la France.
Or, la France est fortement décriée en Afrique.
2-La visite de Blaise Compaoré fut perçue comme une insulte à l’endroit du peuple Burkinabé. On se demande de quelle légitime un président de transition se donne t’il pour oser accueillir un ancien chef d’état jugé et condamné à perpétuité par contumace pour divers crimes qu’il a commis pendant son règne.
3-Enfin, le succès de la communication des autorités de la transition malienne n’est pas en marge. En effet, les autorités Maliennes ont réussi la communication anti-politique francaise et ont su presenter les fruits de la coopération Militaire Russe au delà des frontières.
Le Mali apparait donc comme un exemple de succès pour la majorité des peuples africains.
Par conséquent, toute autre autorité de transition qui ne s’inspire pas du Mali est vouée à l’échec
Tout ces facteurs ont contribué à accroître la frustration du peuple Burkinabé. Du coup, même si l’on ne peut prédire sur la capacité du Capitaine Ibrahim et ses hommes à donner un sens à la lutte contre l’insécurité et autres maux de la société Burkinabé, ils apparaissent aux yeux du peuple comme l’espoir de la dernière chance.
En retour, le Capitaine Traoré et ses hommes n’ont pas besoin de livrer une bataille entre frères d’armes pour le Pouvoir .
Il n’ont qu’à créer une 《unité mentale》 de la foule pour que celle-ci descende dans les rues.
Cette stratégie a été mise en application par Laurent Gbagbo en 2000 face au Général Robert Guei qui n’a eu d’autre choix que de prendre la poudre d’escampette.
Par Bassirou Ben Doumbia