(CROISSANCE AFRIQUE)-Au troisième trimestre de l’année 2024, le montant des créances en souffrance a atteint un alarmant total de 34,67 milliards de FCFA, ce qui représente un taux de défaut de 9,07 % au Burkina Faso. Ce chiffre, bien que préoccupant, ne fait que refléter l’évolution d’un paysage économique en crise, où la résilience des entrepreneurs est mise à rude épreuve.
Aussi, les difficultés économiques croissantes auxquelles de nombreux emprunteurs font face, souvent exacerbées par des conditions climatiques défavorables, des crises sanitaires et l’instabilité politique qui frappent la région, mettent en exergue la nécessité d’une approche intégrée pour le soutien des petites entreprises.
En effet, les agriculteurs, par exemple, doivent composer avec l’imprévisibilité des saisons de pluie, tandis que les commerçants affrontent des fluctuations des marchés et des chaînes d’approvisionnement perturbées. Dans le contexte du secteur de la microfinance au Burkina Faso, les défis financiers persistent malgré les efforts continus pour soutenir les petites entreprises et les entrepreneurs
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Par ailleurs, les institutions de microfinance, essentielles pour l’accès au crédit des populations défavorisées, se retrouvent ainsi dans une position délicate. Elles doivent maintenant revoir leurs stratégies afin de mieux accompagner ces entrepreneurs, tout en trouvant un équilibre entre le risque de défaut et la nécessité de soutenir le développement économique local.
Selon mes détails, cela pourrait impliquer des adaptations dans la structure des prêts, incluant des périodes de grâce ou des solutions de refinancement plus souples. En parallèle, il est crucial d’explorer des solutions innovantes, telles que des programmes de sensibilisation à la gestion des finances personnelles, pour aider les emprunteurs à mieux gérer leurs dettes et à investir judicieusement dans leurs activités.
Toutefois, Cmces initiatives pourraient être renforcées par des partenariats avec des ONG locales qui comprennent les réalités du terrain et peuvent fournir des formations et un soutien pratique.
Notons qu’un regard attentif sur ces enjeux est nécessaire pour assurer la pérennité du secteur de la microfinance au Burkina Faso, tout en forgeant un futur où les petites entreprises pourront prospérer, attendues comme moteur de l’économie locale.
Pour rappel, il est essentiel que les parties prenantes, y compris les gouvernements et les investisseurs, s’engagent collectivement pour créer un environnement propice à la croissance durable et à l’inclusion financière.
Korotoumou Sylla