(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Burundi la Banque mondiale a annoncé avoir débloqué 120 millions USD pour construire des infrastructures routières dans le cadre du Projet de Résilience des Transports (PRT). Il s’agit d’un programme qui vise vise à améliorer la mobilité urbaine et la connectivité avec la Tanzanie.
Le financement est destiné à « améliorer les conditions de transport dans le centre-ville de Bujumbura en désengorgeant, autant que possible, le trafic routier sur la dorsale sud/côtière, notamment la RN3 entre le PK0 et le PK25 plus précisément, ceci en addition de ses interventions sur le contournement ouest de Bujumbura (18 km) et sur les 2 tronçons sur les Boulevards Ndadayé (1.6 km) et Mwambutsa (2.4 km), soit un linéaire total de 48 km ».
La route constitue pourtant le principal corridor de liaison avec les États voisins, en l’occurrence la Tanzanie dont les ports (Dar es-Salaam et Kigoma) constituent des cordons vitaux de la chaîne d’approvisionnement du Burundi, un pays enclavé.
Par ailleurs, la Banque mondiale estime dans son rapport que la réalisation du projet contribuera à réduire les embouteillages et permettra de gagner du temps pour les déplacements via les routes indiquées.
Notons qu’actuellement plusieurs axes de la RN3 sont impraticables avec de nombreux nids de poule et des sections dont les couches de bitume ont été emportées au fil du temps. Pour rappel, le réseau routier national du Burundi est d’une longueur d’environ 5 200 km revêtus à 30%.
Pour ce faire, environ 45% du réseau revêtu est considéré comme étant dans un état moyen (déficience mineure), et environ 40% du linéaire du réseau revêtu a atteint les limites de sa durée de vie, nécessitant ainsi une réhabilitation.
Moussa KONE