(CROISSANCE AFRIQUE ) – Au Cameroun, la direction générale du trésor et de la comptabilité publique va lever un 7eme emprunt obligataire d’un montant de 200 milliards de FCFA en mai 2023. Il s’agit d’une opération qui intervient dans le cadre du calendrier prévisionnel des émissions des titres publics élaboré par le ministère des Finances, pour le compte de l’année courante.
Il faut qu’en plus des 250 milliards de FCFA à lever tout au long de l’année 2023 sur le marché des titres publics de la Beac, par émissions successives d’Obligations du Trésor assimilables (OTA) à 5, 6, 7 et 10 ans de maturité, le Trésor public camerounais prévoit de retourner à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) au mois de mai 2023.
Faut-il souligner que ce sera alors la 2e opération successive après celle de l’année 2022, au terme de laquelle le Cameroun avait finalement levé 235 milliards de FCFA après une autorisation de surallocation du régulateur, alors que le pays recherchait initialement 200 milliards de FCFA auprès des investisseurs.
Rappelons que l’opération de 2022 avait été précédée d’un break de 3 ans, au cours duquel le Cameroun s’était éclipsé de ce marché, dont il était pourtant le principal animateur, pour se recentrer sur le marché monétaire pour toutes ses émissions obligataires locales, effectuées entre 2019 et 2021.
« Il est question de diversifier (les) sources de financement » de l’État, avait expliqué Samuel Tela, le directeur de la trésorerie au ministère des Finances, pour justifier le retour du Cameroun sur le marché financier en 2022, après 3 années d’absence.
Notons que cet « emprunt obligataire offre la chance à un large public de participer au financement de l’État ». Mais, à la vérité, la reprise des activités du Trésor public camerounais sur le marché financier sous-régional unifié apparaît plus comme une exigence dictée par les réalités du marché monétaire, pourtant moins onéreux et beaucoup plus flexible que la Bvmac.
Assêgo Ambassagou