(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Cameroun, il est programmé un emprunt bancaire locale direct d’un montant de 250 milliards de FCFA. Puisque l’Etat adopté par les parlementaires en novembre 2024. C’est pourquoi, dans la loi de finances rectificative que le gouvernement camerounais se prépare à déposer sur la table des députés un nouveau projet de loi dans le but de modifier le budget 2025.
Cet emprunt bénéficiera d’une garantie – il n’est pas précisé si cette garantie sera partielle ou totale – de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), révèle le Document de programmation économique et budgétaire à moyen terme 2026-2028, qui a servi de base au Débat d’orientation budgétaire (DOB) de l’année 2025 à l’Assemblée nationale.
En raison de l’emprunt bancaire projeté, le gouvernement se propose de doubler pratiquement l’enveloppe initiale de ses emprunts bancaires de l’année 2025, dans la loi de finances rectificative à soumettre à l’examen et à la validation des députés. Concrètement, cette enveloppe devrait passer à 440,1 milliards de FCFA dans le collectif budgétaire à venir, contre 220,6 milliards de FCFA dans la loi de finances initiale.
« Si le collectif budgétaire attendu à l’Assemblée nationale est validé en l’état, le gouvernement camerounais bénéficiera alors pour la 2è fois en 2025, de l’accompagnement d’Afreximbank dans la recherche des financements servant à réaliser le budget 2025 de l’Etat. En effet, le 30 juin 2025, cette institution financière panafricaine dirigée depuis le 28 juin 2025 par le juriste camerounais George Elombi, a permis au Trésor public camerounais de lever 200 milliards de FCFA sur le marché sous-régional des titres publics piloté par la BEAC », precise le site Investir au Cameroun.
La levée de fonds convenue des mois plus tôt avec cette institution financière panafricaine spécialisée dans le financement du commerce intra-africain, s’est faite au moyen d’un swap. C’est-à-dire qu’Afreximbank a converti des euros en Francs CFA auprès de la BEAC à hauteur de 200 milliards de FCFA, ce qui lui a permis de souscrire à une émission d’obligations du Trésor assimilables (OTA) de 3,4, 5, 6 et 7 ans de maturités, effectuée par le Trésor public camerounais. Ces titres étaient rémunérés à des taux d’intérêts allant de 6,5% à 7,5%.
Notons que le succès de cette opération a permis à Afreximbank de devenir la toute première institution financière étrangère à intervenir sur le marché des titres publics de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA).
Pour rappel, cette initiative pourrait doper l’attractivité du marché monétaire, en suscitant l’intérêt d’autres financiers étrangers pour ce marché, sur lequel les acteurs locaux sont presque saturés en raison de la forte demande des financements par les Etats de la Cemac.
Yaya KONE
