(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Cameroun , un accord de 60 milliards de FCFA a été conclu entre le gouvernement et deux banques locales pour régler les dettes de la Cameroon Development Corporation (CDC), le deuxième employeur du pays, représentant une part essentielle de l’économie nationale. Cette initiative souligne l’importance croissante du secteur agro-industriel dans le contexte économique actuel.
La CDC, propriété de l’État, est une entreprise agro-industrielle spécialisée dans la culture du palmier à huile, de la banane et de l’hévéa, principalement dans le Sud-Ouest et le Littoral. Ce secteur, vital pour l’économie rurale, emploie directement des milliers de Camerounais, tout en soutenant de nombreuses familles et communautés locales qui dépendent de ces cultures pour leur subsistance.
Le ministre des Finances a déclaré le 15 janvier 2025 à Buéa que cette initiative est cruciale pour revitaliser cette entreprise en difficulté, qui a été confrontée à des défis économiques majeurs, exacerbés par des facteurs comme la fluctuation des prix mondiaux et les contraintes logistiques.
En effet, les problèmes financiers de la CDC avaient conduit à des retards de paiement des salaires, créant une instabilité au sein de la main-d’œuvre caractérisée par des grèves sporadiques et une diminution de la productivité. Cet accord vise à régler la lourde dette sociale et salariale de la CDC, garantissant ainsi le maintien de l’emploi et la stabilité économique du pays, qui souffre déjà d’un taux de chômage élevé.
De plus, en renforçant la CDC, le gouvernement espère encourager la sécurité alimentaire et stimuler l’exportation de produits agricoles, ce qui pourrait signifier des avantages supplémentaires pour l’économie locale et nationale dans les années à venir.
Le rétablissement de la CDC pourrait également servir de catalyseur pour d’autres investissements dans le secteur agricole, incitant potentiellement de nouvelles entreprises à émerger dans des domaines tels que la transformation des produits et l’agro-exportation.
Notons qu’ en rédynamisant ce pilier de l’économie camerounaise, le gouvernement aspire à établir un modèle durable de développement qui équilibrait les besoins économiques immédiats avec la protection des ressources naturelles et sociales du pays.
Moussa KONÉ