(CROISSANCE AFRIQUE)- La Banque Atlantique Cameroun (BACM), filiale de la holding Atlantic Financial Group (AFG), a informé d’une augmentation de son capital de 13 à 23,8 milliards de FCFA. Cette décision, est sortie de la tenue d’une assemblée générale extraordinaire des actionnaires de la Banque. L’Information émane d’une note publiée le mardi 10 janvier 2023.
Ainsi, l’opération a été approuvée par les commissaires aux comptes qui ont validé la recommandation du conseil d’administration de limiter les souscriptions du capital au montant des souscriptions effectivement libérées, soit 10,8 milliards de FCFA correspondant à 1 085 752 actions nouvelles avec annulation de la portion libérée.
Par Ailleurs, la hause du capital de près de 13 milliards de FCFA de la Banque Atlantique Cameroun est un indicateur que la filiale camerounaise de l’AFG a l’ambition d’augmenter sa voilure et qu’elle veut certainement conquérir plus de parts de marché localement. La preuve, « La filiale locale du groupe AFG possède des dépôts publics à hauteur de 268,2 milliards de FCFA à fin février 2022, soit 56,8% de son encours global de dépôts », selon les données du marché bancaire.
« Bien plus, le processus tombe à point nommé car ces ressources additionnelles devraient lui permettre de maintenir sa trésorerie à flot dans un contexte où elle pourrait bien être privée de plus de la moitié de son volume de dépôts. C’est à la faveur de l’opération de rapatriement des ressources de l’Etat des banques commerciales vers le compte unique du Trésor(CUT) qui devrait être bouclé d’ici 2025, tel que prévu par la loi de finances 2023. Appliquée à la rigueur, ce nouveau dispositif de l’Etat devrait avoir des répercussions plutôt négatives pour le fonctionnement et le déploiement de la banque », rapporte des médias locaux.
Il faut signaler que l’augmentation de capital de BACM intervient plus de 8 mois après que la Cour de justice de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale(Cemac) a annulé toutes les sanctions que le régulateur du secteur bancaire avait prises à l’encontre de la filiale locale de AFG, et ses dirigeants. Une décision motivée par plusieurs vices de formes, de procédures et des défauts de bases légales retrouvées dans les sanctions de la Commission bancaire d’Afrique centrale.
Notons que la Banque Atlantique Cameroun avait « enfreint gravement la réglementation relative à la LBC/FT en mettant en place une pratique dite d’apporteur d’affaires qui s’est traduite par une spoliation des ressources des sociétés publiques et parapubliques concernées ».
Assêgo Ambassagou