(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Cameroun, l’Etat va bénéficier d’un décaissement de 77,5 milliards de FCFA, ce qui équivaut à environ 125 millions de dollars américains. Cette décision a été prise par le Fonds Monétaire International (FMI) à l’issue d’une mission menée par une délégation de l’institution, qui s’est rendue Yaoundé du 3 au 16 octobre 2024.
Cette visite a été effectuée dans le cadre de la deuxième revue du programme relatif à la facilité pour la résilience et la durabilité, ainsi que des septièmes revues des programmes de la facilité élargie de crédit (FEC) et du Mécanisme élargi de crédit (MEDC).
Ce financement soutiendra le pays dans la gestion de ses défis économiques, notamment en ce qui concerne les réformes structurelles, la stabilité économique et le développement du secteur public. Parmi les indicateurs macroéconomiques évalués positivement par le FMI, on note une baisse de l’inflation moyenne sur les douze derniers mois, qui s’est établie à 4,6 % en novembre 2024, comparativement à 7,5 % en 2023.
De plus, les perspectives budgétaires pour 2024 sont optimistes, avec un objectif de déficit primaire non pétrolier fixé à 2 % du PIB, en amélioration par rapport aux 2,5 % du PIB de l’année précédente et aux 3,9 % du PIB de 2022.
« Au premier semestre 2024, les recettes non pétrolières ont augmenté de 5 %, en raison de la performance favorable de l’impôt sur les sociétés et des impôts indirects. Les dépenses étant inférieures aux prévisions sont attribuées à des retards dans les projets d’investissement, une problématique récurrente qui impacte les perspectives de croissance », souligne le Fonds monétaire international dans son communiqué.
Toutefois, malgré ces développements encourageants, le FMI fait état de retards dans certaines réformes essentielles. Il exhorte donc les autorités à intensifier leurs efforts pour finaliser les initiatives liées à la gouvernance dans le secteur des industries extractives, l’amélioration du climat des affaires, la réforme des entreprises publiques et la gestion des finances publiques.
Moussa KONE