(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Cameroun, la direction générale du trésor et de la comptabilité Publique va mobiliser 1 795 milliards de FCFA sur le marché financier International. En effet, le besoin de financement de l’Etat Cameroun au titre de l’exercice 2025 se chiffre à 1 795 milliards de Fcfa contre 2 070,1 milliards de Fcfa en 2024, soit une baisse de 275,1 milliards de Fcfa.
Afin de combler ce besoin de financement, le gouvernement entend aussi bien recourir au marché monétaire de la banque centrale que sur les marchés financiers sous régional et international. Concrètement, la stratégie d’endettement projeté pour 2025 prévoit le recours du gouvernement aux instruments financiers habituels.
Ainsi, plus précisément le Trésor public ambitionne de mobiliser : 840 milliards de Fcfa via les tirages extérieurs sur prêts-projets ; 380 milliards de Fcfa sur le marché des titres publics de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) ; 220,6 milliards de Fcfa à travers les financements bancaires ; 165 milliards de Fcfa en guise d’appuis budgétaires du Programme Economique et Financiers (PEF) avec le FMI ; et enfin 189,4 milliards de Fcfa sous forme de financements exceptionnels.
Cette opération interviendra au moment ou le contexte économique est marqué par une augmentation fulgurante des principaux taux d’intérêt sur les marchés internationaux et régionaux. Ainsi, il existe une absence de profondeur du marché des titres de la Beac, la politique de mobilisation de ces nouveaux financements pourrait comme en 2024, être axée sur la réalisation des projets ayant un caractère prioritaire et dont les termes et conditions des nouveaux prêts permettront d’améliorer le profil des coûts et risques du portefeuille de la dette publique qui s’élève à 13 504 milliards de Fcfa à fin septembre.
Notons que la Note de conjoncture de la Caisse autonome d’amortissement (CAA) estime que l’organe étatique en charge de la gestion de la dette, cet encours en hausse de 719 milliards de Fcfa (+5,6%) par rapport à la même période en 2023 représente 44,0% du PIB contre 43,9% en glissement annuel.
Pour rappel, la stratégie du gouvernement vise à mobiliser les ressources nécessaires au financement du déficit budgétaire, tout en veillant à maintenir le taux d’endettement public en dessous de 50% du PIB sur le triennat 2025-2027, bien en deçà du seuil réglementaire. Ce qui présage une croissance du PIB (4,4% en 2025 et 4,7% en 2027) moins rapide que le niveau de la dette.
Mariam KONE