(CROISSANCE AFRIQUE)-Aliko Dangote, l’une des figures les plus influentes de l’industrie africaine, a pris une décision surprenante en annonçant l’annulation de son projet d’investissement dans une nouvelle usine sidérurgique.
Cette nouvelle, révélée le 21 juillet 2024 à Lagos, met en lumière les défis et les considérations complexes qui façonnent le paysage entrepreneurial au Nigeria.
L’annonce a été faite à Lagos, le 21 juillet 2024, lors d’une conférence de presse qui a rapidement attiré l’attention des médias nationaux et internationaux. Aliko Dangote a personnellement pris la parole pour expliquer les raisons derrière cette décision inattendue, soulignant l’importance de ce projet initial pour le groupe Dangoge et pour l’industrie nigériane en général.
Le président du groupe Dangote a cité plusieurs raisons qui ont conduit à l’annulation du projet. Parmi elles, les défis logistiques et opérationnels ont été mentionnés, ainsi que des contraintes financières inattendues. Toutefois, un élément décisif dans cette décision semble être les préoccupations entourant les accusations de pratiques monopolistiques potentielles liées à cette expansion.
Face aux allégations de monopole, Aliko Dangote a fermement défendu les intentions du groupe, en insistant sur les bénéfices que l’investissement aurait apporté à l’économie nigériane, notamment en matière d’emploi et de développement technologique. Il a exprimé sa frustration et sa déception concernant la perception de ses initiatives industrielles, soulignant son engagement de longue date envers le progrès économique du Nigeria.
L’abandon de ce projet d’usine sidérurgique par Dangote est un coup sévère pour le secteur sidérurgique nigérian. Cela aurait contribué significativement à combler le déficit de production d’acier du pays, en réduisant la dépendance aux importations et en favorisant une plus grande autosuffisance. Les analystes prévoient que cet abandon pourrait ralentir les progrès vers l’industrialisation du Nigeria à moyen et long terme.
L’impact de cette décision ne se limite pas uniquement au secteur sidérurgique, mais touche également l’économie nigériane dans son ensemble. La dynamisation de l’industrie sidérurgique est souvent considérée comme un baromètre de la santé économique d’un pays, car elle alimente d’autres secteurs industriels essentiels.
Dans ce contexte, l’annulation de ce projet pourrait entraver les objectifs de diversification économique du Nigeria, déjà fortement dépendant du pétrole. A long terme, cela soulève des questions sur la capacité du pays à attirer et à maintenir des investissements industriels d’envergure.
Korotoumou Sylla