Par croissanceafrique
Depuis le 25 avril 2013 la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali a été adoptée comme solution pour prendre le relais, exactement à partir du 1er juillet 2013, de la mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA).Faisons observer que cette mission n’a pas fait l’objet d’une réelle communication, ou peut être d’une communication mieux adaptée à la mentalité des populations maliennes.
C’est pourquoi elle est encore mal connue par les nationaux, et cela jusqu’au niveau des cadres. La Minusma est venue pour stabiliser comme son nom l’indique. Elle n’est pas venue pour prendre position entre les fils d’un même pays. Elle s’est installée pour gérer l’après trouble afin de renforcer la démocratie.
Elle veille aussi sur le respect des droits de l’homme, aide à la mise en place d’un pouvoir légitime. Enfin elle travaille à préserver la quiétude des populations, précisément celles des zones de conflit, et à protéger le patrimoine culturel national. Mais il est facile de constater que les missions dédiées à la Minusma, n’ont pas été profondément réfléchies suite à un diagnostic approfondi de la crise malienne. Cette mission à été élaborée pour venir s’interposer entre des fils d’une nation, et pour relancer un État failli.
Pourtant le problème du Mali se trouve être plus complexe que ces objectifs. Par ailleurs malgré la fragilité et le manque de vision des autorités maliennes de l’époque, elles devaient servir de vecteur pour faire comprendre la présence et les missions des casques bleus au niveau local. Cela aurait même pu être un début d’apaisement sur le plan national.
C’était à elles de faire savoir que les casques bleus, à l’instar de la couleur de leur couvre-chef, doivent maintenir prioritairement la paix, c’est-à-dire l’équilibre, qu’ils ne prennent aucunement position en faveur d’un camp. Elles étaient obligées d’informer que les casques bleus doivent plutôt réparer, les cœurs, les esprits, et surtout l’institutionnel.
Ce travail de communication qui devait venir des responsables maliens a fortement fait défaut. Actuellement la Minusma est assez imprégnée, et connaît suffisamment les raisons de la crise. Elle sait que le conflit n’est pas juste des irrédentistes contre l’Etat. Elle est sociale, religieuse, économique, mais qu’elle est même terroriste.
Aujourd’hui les nations-Unies doivent revoir leur mission au Mali, et surtout leur approche, si elles veulent une paix durable dans toute la région sahélienne.D’après Issa Kaba SIDIBÉ de Renouveau TV, la minusma est en train présentement de revoir sa façon de procéder. D’après le chroniqueur, elle a même choisi de malianiser sa stratégie de communication.
Ce choix pourrait bien être un gage de renforcement de la mission onusienne. Pour finir nous pensons que les autorités maliennes doivent également organiser une campagne de sensibilisation, pour non seulement crédibiliser la Minusma, mais aussi pour apaiser les populations, surtout rurales. Elles créeront ainsi un capital sympathie dont les casques bleus ont réellement besoin.
Les responsables maliens, même s’ils ont des difficultés à le faire passer, ils ont eux aussi besoin de ces forces partenaires pour avoir le temps nécessaire pour rebâtir une armée digne de sécuriser un pays aussi immense que le Mali. Un soutien mutuel est recommandé dans les approches pour reconstruire une paix durable au Mali.
Moussa Sey Diallo, élu URD