La Banque africaine de développement et le Centre mondial pour l’adaptation vont 12,5 milliards de dollars supplémentaires pour galvaniser et intensifier les actions résilientes au climat grâce à des solutions innovantes éprouvées qui luttent contre la pandémie de Covid-19, le changement climatique et l’économie.
Les dirigeants mondiaux ont souligné l’urgence critique de l’adaptation au climat lorsqu’ils se sont réunis lundi à Rotterdam, aux Pays-Bas, lors d’une réunion des Amis du Centre mondial d’adaptation (GCA). L’ordre du jour était l’accélération des solutions d’adaptation avant le sommet mondial des Nations Unies sur le climat de novembre, la COP26.
Abordant les aspects financiers de l’adaptation au climat, Adesina a déclaré aux participants que les pays africains devaient faire de l’adaptation au climat un élément clé de leurs plans de relance s’ils veulent mieux se reconstruire après la pandémie de Covid-19, et d’ajouter que « La part de la Banque africaine de développement dans le financement de l’adaptation est passée de 49 % en 2018 à 55 % en 2019 et 63 % en 2020. Nous sommes sur la bonne voie pour mobiliser l’objectif de 25 milliards de dollars entre 2020 et 2025 pour soutenir les investissements qui répondent changement climatique et promouvoir la croissance verte ».
La réunion s’est terminée par un communiqué (le lien est externe) adopté en présence des co-organisateurs du Dialogue, à savoir, le président du Conseil d’administration de la GCA, le 8e Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon ; PDG du Centre mondial d’adaptation, Patrick Verkooijen ; Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva ; et le champion climatique de haut niveau des Nations Unies sur le secteur privé pour la COP26, Feike Sijbesma.
Abordant également le financement, le président du conseil d’administration de la GCA, Ban Ki-moon, a déclaré : « L’objectif de transférer 100 milliards de dollars par an des pays riches aux économies en développement n’a pas encore été atteint… et le programme d’adaptation n’est pas suffisamment soutenu… »
A son tour, le Président Félix Antoine Tshisekedi de la République Démocratique du Congo et Président de l’Union Africaine a déclaré : « L’Afrique ne doit pas être laissée pour compte. Le changement climatique affecte tous nos objectifs de développement… L’adaptation devrait être un élément essentiel. Nous ne pouvons pas éradiquer la faim si nous ne pouvons manger que lorsqu’il pleut.
Pour sa part, Ngozi Okonjo-Iweala, directeur général de l’OMC, a affirmé que « Il est important d’intégrer la résilience dans le commerce mondial pour soutenir la diversification économique et l’économie verte, la Banque mondiale et le FMI devraient se joindre à l’OMC dans une approche commune dans ce sens ».
Notons que plus de cinquante dirigeants de la communauté internationale du climat et du développement ont souligné la nécessité de forger un « impératif d’accélération de l’adaptation » clair pour la COP26.
Daouda Bakary Koné