(CROISSANCE AFRIQUE)-En Côte d’Ivoire, la ville de Bouaké, deuxième plus peuplée, se prépare à entrer dans une nouvelle ère de développement économique grâce à l’implantation d’une usine de transformation agro-industrielle. Avec un investissement total de 10 milliards FCFA, réparti en deux phases dont la première phase nécessitant 5 milliards FCFA ce projet s’affirme comme un vecteur essentiel pour l’industrialisation de la région.
Cette installation, d’une capacité de 200 tonnes par jour, est le fruit d’un projet dirigé par le groupe Beta Veg Oil, qui a été officiellement lancé le 25 janvier avec la pose de la première pierre à Kongodékro, situé à 338,2 km d’Abidjan. La cérémonie a été présidée par Amadou Koné, le ministre des Transports et maire de Bouaké.
Prévue pour ouvrir ses portes en novembre 2025, l’usine vise à transformer chaque année 70 000 tonnes de karité et de soja en produits finis tels que le beurre de karité, l’huile de soja, et les tourteaux. Ces produits sont destinés à répondre à la demande des marchés locaux et internationaux.
En outre, l’usine est conçue pour respecter des normes environnementales strictes, faisant ainsi du développement durable une priorité essentielle du projet.À terme, cette infrastructure devrait créer 200 emplois directs dès le début de son exploitation. Amadou Koné a souligné que « cette usine représente la renaissance industrielle de Bouaké et illustre notre engagement à construire une économie locale solide, innovante et durable ».
Ainsi, il a également précisé que ce projet s’inscrit dans le cadre du programme stratégique « Bouaké nouveau », lancé en 2023, qui se décline en sept axes, y compris la modernisation des infrastructures et l’industrialisation. Le programme « Bouaké nouveau » ne se limite pas uniquement à l’agriculture ; il englobe également des initiatives dans les domaines de l’éducation, de la santé, et de la technologie, créant ainsi un écosystème intégré pour le développement de la ville.
Dr Fry Kouamé, directeur de cabinet adjoint du ministre de l’Agriculture, a également salué l’impact de ce projet sur les chaînes de valeur du karité et du soja, affirmant qu’il « structurera les chaînes de valeur, générera une richesse cruciale pour nos régions rurales, et renforcera notre compétitivité régionale ». En effet, l’usine est appelée à établir des partenariats avec des agriculteurs locaux, leur fournissant ainsi non seulement des débouchés, mais aussi une formation sur des pratiques agricoles durables. Cela pourrait considérablement augmenter les rendements et la qualité des productions agricoles tout en préservant l’environnement.
Enfin, Mounir Fakhry, président du groupe Beta Veg Oil, a exprimé une vision optimiste pour l’avenir de Bouaké et de l’économie ivoirienne en déclarant, « Grâce à cette usine, nous entamons une nouvelle ère pour la transformation agro-industrielle en Côte d’Ivoire », mettant en lumière l’impact significatif de ce projet sur le développement économique régional.
Notons que ce projet pourrait également attirer d’autres investisseurs étrangers, établissant Bouaké comme un pôle attractif pour l’industrialisation et le commerce en Afrique de l’Ouest, et cela pourrait être le début d’une transformation économique radicale qui pourrait affecter toute la Côte d’Ivoire.
Abdoulaye Koné