(CROISSANCE AFRIQUE)–Le lundi 9 mai 2022, la Côte d’Ivoire accueille la 15 -ème Conférence des parties (COP 15) de la convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD). A Abidjan, 196 Etats devraient être représentés pour faire le bilan de la lutte mondiale contre l’avancée du désert, et prendre des engagements pour les prochaines années.
Cet événement non moins important réunira plusieurs chefs d’Etat africains à la différente de la Conférence des parties sur les changements climatiques. Aux côtés du président ivoirien Alassane Ouattara, on retrouvera le président congolais Félix Tshisekedi qui a atterri à Abidjan dimanche soir, ainsi que les présidents togolais Faure Gnassingbé et nigérien Mohamed Bazoum, entre autres. Un sommet présentiel et en visioconférence des chefs d’Etat devrait inaugurer cette COP 15.
Par contre, l’événement le plus important sera sans doute les dix jours de négociation qui rythmeront la Conférence jusqu’au 20 mai prochain. Il s’agira de trouver un terrain d’entente entre les différentes parties prenantes à la convention, afin de définir des stratégies communes de lutte contre la désertification en prenant en compte les réalités de chaque pays.
Les pays s’étaient engagés à restaurer 1 milliard d’hectares dégradés, d’ici 2030, un objectif nécessitant un engagement mondial de 1600 milliards USD pour la décennie en cours. Cependant, cet engagement financier peine à se concrétiser alors que les investissements dans les énergies fossiles et polluantes sont toujours soutenus.
C’est pourquoi, les Nations unies estiment que 700 milliards USD sont actuellement investis chaque année à travers le monde dans les subventions aux combustibles fossiles et à l’agriculture. Ce qui équivaut à 7000 milliards $ pour la décennie en cours.
Notons qu’il s’agit notamment du projet de la Grande muraille verte pour le Sahel et le Sahara qui avait obtenu l’année dernière, des promesses de financement d’une valeur de 10 milliards USD. Pour rappel, lors de la COP 14 qui s’est tenue en 2019 en Inde, les pays avaient convenu d’atteindre la neutralité en matière de dégradation des terres, d’ici 2030.
Moussa KONE