(CROISSANCE AFRIQUE)-Le 30 juillet, la Côte d’Ivoire a réalisé une opération notable sur le marché de la dette publique de l’UMOA. L’objectif initial de cette intervention était de mobiliser 70 milliards FCFA. L’opération a consisté en une émission simultanée de Bons et Obligations assimilables du Trésor (BAT/AT), marquant un tournant significatif dans la finance publique du pays.
Cette émission comprenait un BAT de maturité de 91 jours, ainsi que trois Obligations Assimilables du Trésor (OAT) avec des maturités de 3, 5 et 7 ans. La demande a été extrêmement favorable, avec des offres s’élevant jusqu’à 74,44 milliards FCFA, ce qui représente un taux de couverture impressionnant de 106,35%. Cela démontre l’intérêt croissant des investisseurs pour les titres publics ivoiriens.
Quant au montants et rendements mobilisés, les données officielles de l’Umoa-titres estiment que le BAT a retenu 22 milliards FCFA, avec un taux marginal de 6,5% et un rendement moyen pondéré de 6,58%. L’OAT de 3 ans a admis 29,11 milliards FCFA à un prix marginal de 9 500 FCFA et un rendement moyen pondéré de 6,95%. L’OAT de 5 ans a retenu 2 milliards FCFA avec un prix marginal de 10 000 FCFA et un rendement moyen pondéré de 5,9%. L’OAT de 7 ans a mobilisé 21,23 milliards FCFA, avec un prix marginal de 9 200 FCFA et un rendement moyen pondéré de 7,52%.
Il est intéressant de noter que la grande majorité des offres retenues proviennent de la Côte d’Ivoire. Sur les 74,34 milliards FCFA mobilisés, 74,3 milliards FCFA ont été levés par des investisseurs ivoiriens, représentant ainsi un taux de 99,94%. Cela traduit un fort engagement des acteurs économiques locaux vis-à-vis des titres publics.
Notons que cette opération a des ramifications significatives pour le marché de la dette publique en Côte d’Ivoire et dans la région de l’UMOA. Elle renforce la confiance des investisseurs dans les capacités de mobilisation de fonds du pays et souligne l’importance des titres publics comme outil de financement. L’impact de cette opération pourrait influencer les futures politiques économiques et financières de la région.
Daouda Bakary KONE