Côte d’Ivoire: Ousmane Diagana réitère le soutien de la Banque mondiale au secteur électrique 

Date:

(CROISSANCE AFRIQUE)-En marge du Sommet régional sur le développement du gaz, un événement majeur qui s’est tenu ce 7 décembre à Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, Ousmane Diagana, qui occupe le poste de Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a effectué une visite de travail particulièrement significative sur le site de CIPREL. Cette centrale électrique, qui est la première installation privée de production d’éledctricité en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’Ouest, représente un jalon important dans l’histoire énergétique de la région.

 Au cours de cette visite, le haut responsable a voulu souligner le rôle historique et fondamental que joue la Banque mondiale dans l’essor et le développement du secteur électrique ivoirien. Il a également annoncé avec enthousiasme que le soutien à ce secteur vital sera intensifié dans les années à venir, en réponse à la demande d’énergie qui continue de croître de manière significative tant à l’intérieur du pays qu’au sein de la région élargie.

CIPREL, qui a été créée en 1994 grâce à l’appui inestimable du Groupe de la Banque mondiale, à travers l’IFC (International Finance Corporation) et l’IDA (International Development Association), est devenue au fil des décennies un véritable modèle à suivre dans le domaine énergétique, illustrant avec succès comment un partenariat stratégique peut favoriser le développement. 

Ousmane Diagana n’a pas hésité à qualifier cette centrale de « modèle de PPP (Partenariat Public-Privé) le plus abouti possible », mettant ainsi en lumière l’efficacité remarquable d’un partenariat solide associant l’État, les investisseurs privés ainsi qu’une expertise précieuse dans le domaine. Des capacités de production de 99 MW réalisées par CIPREL en font également un exemple concret de réussite, soulignant l’importance de l’innovation et de la collaboration dans le contexte de l’énergie durable.

Le remarquable succès qu’il a rencontré a conduit à la création d’un second projet d’une envergure majeure : Atinkou, qui est situé à Jacqueville, une charmante zone balnéaire à l’ouest d’Abidjan, célèbre pour ses paysages pittoresques et ses plages dorées. Ce projet représente une autre initiative ambitieuse du Groupe Eranove qui s’est engagé à développer à cet endroit une centrale électrique d’une capacité significative de 390 MW, un investissement également soutenu financièrement par l’International Finance Corporation (IFC). En cumulant les capacités de cette centrale avec celles d’une première installation, les deux édifices atteignent un total impressionnant de 946 MW, garantissant ainsi la position de la Côte d’Ivoire en tant que possesseur de la plus grande capacité thermique privée dans tout le pays.

À l’horizon 2030, le pays aspire à accroître encore sa capacité électrique avec un objectif audacieux de 3 263 MW de capacités additionnelles, un plan ambitieux qui répond à la forte demande croissante d’électricité, estimée à progresser d’environ 8 % par an. Cette montée en puissance est portée par des facteurs variés tels que l’industrialisation accélérée, l’urbanisation constante et l’extension indispensable de l’accès à l’électricité pour les ménages. 

Pour satisfaire cette demande projetée, la Côte d’Ivoire prévoit de diversifier ses sources d’énergie, incluant près de 2 000 MW produits à partir du gaz, 184 MW provenant de l’énergie hydraulique, 960 MW en exploitation solaire, ainsi que 122 MW alimentés par la biomasse, ce qui témoigne de l’engagement du pays envers une transition énergétique durable et une modernisation de son infrastructure énergétique.

Avec un tel programme en place, la sécurisation de l’approvisionnement en gaz devient non seulement un impératif stratégique sur le plan économique, mais aussi une nécessité pour garantir la continuité des activités industrielles et domestiques. Le ministère de l’Énergie, conscient de l’importance cruciale de cette ressource, finalise d’ailleurs un Plan directeur gaz méticuleusement élaboré, destiné non seulement à garantir la disponibilité de la ressource, mais également à anticiper les fluctuations futures du marché. Ce plan est considéré comme une condition essentielle pour stabiliser les coûts énergétiques, ce qui est particulièrement important pour encourager et accompagner l’essor des énergies renouvelables, qui doivent jouer un rôle de plus en plus prépondérant dans le mix énergétique du pays.

Face à ces défis de taille, Ousmane Diagana, représentant de la Banque mondiale, a soutenu avec conviction que l’institution continuera d’être un partenaire clé et déterminant du secteur électrique ivoirien. La Banque mondiale, qui soutient déjà le déploiement de l’initiative ambitieuse Mission 300 visant à accélérer l’accès à l’électricité en Afrique d’ici 2030, salue avec enthousiasme la dynamique positive du pays dans ce domaine vital et se dit résolue à accompagner la transition énergétique dans toutes ses composantes, qu’il s’agisse de la production, de la distribution ou de l’utilisation d’énergie renouvelable.

« Notre ambition est de faire en sorte que l’énergie soit de qualité, fiable et que son coût soit abordable pour toutes les couches de la population, et en cela, nous sommes fermement engagés à apporter un accompagnement à la fois technique et financier à la Côte d’Ivoire, » a assuré Ousmane Diagana, soulignant l’importance d’une collaboration étroite pour atteindre des objectifs de développement durable et d’égalité d’accès à l’énergie pour tous.

Au-delà de l’accès universel à l’électricité, un domaine dans lequel la Côte d’Ivoire fait des progrès significatifs et encourageants, la Banque mondiale souligne qu’il s’agit d’un pilier essentiel non seulement pour soutenir la compétitivité industrielle, mais également pour favoriser la création d’emplois et accélérer la croissance économique durable. En effet, l’électricité est un moteur clé qui alimente différents secteurs d’activité, permettant aux entreprises locales de prospérer dans un environnement de plus en plus concurrentiel. La volonté affichée de l’institution financière internationale de renforcer et d’élargir ses investissements se manifeste par des initiatives portant sur des infrastructures modernes, le financement du gaz naturel, ainsi que l’optimisation du mix énergétique pour répondre aux nouveaux défis énergétiques. 

Notons que les garanties mises en place pour encourager la participation du secteur privé témoignent d’une fidélité à l’égard du développement économique de la région. Ce focus sur le secteur de l’électricité en Côte d’Ivoire confirme qu’il demeure l’un des chantiers prioritaires de l’action régionale de la Banque mondiale, avec l’objectif de transformer le paysage économique et d’améliorer la qualité de vie des populations.

Yaya KONE 

croissanceafrik
croissanceafrikhttp://croissanceafrique.com
Croissance Afrique (sarl) est un Média multi-support qui propose plusieurs rubriques axées sur l’actualité économique du continent. Le magazine est un journal (en ligne dont un mensuel disponible dans les kiosques à journaux) qui traite spécialement les informations financières dédiées à l’Afrique. Il est également le premier média malien spécialisé dans la production d’Informations Économiques, financières, Stratégiques, et orienté vers le reste du monde. Le Magazine a été fondé en Novembre 2017 à Bamako.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Partager:

Populaires

Lire aussi
RELATIFS

Afrique : la BAD débloque 5,2 millions USD destinés au vaste programme comptable et auditeurs qualifiés

(CROISSANCE AFRIQUE)-En Afrique, la Banque africaine de développement a...

Au Sénégal, une forte perte en compétitivité -prix d’environ 1,6% enregistrée au 3eme trimestre 2025

(CROISSANCE AFRIQUE)- Au mois de septembre de l'année 2025,...

RDC: Face au dollars, le Franc congolais a connu une appréciation impressionnante, gagnant près de 29% de sa valeur 

(CROISSANCE AFRIQUE)-En République démocratique du Congo (RDC), un pays...