En Guinée, après le coup de force de militaires, plusieurs quartiers de Conakry célèbrent le renversement annoncé du président Alpha Condé par le colonel Mamady Doumbouya. Dores et déjà, la communauté internationale hausse le ton et demande la libération immédiate du l’ex-président Guinéen.
Il s’agit des habitants des quartiers fidèles à l’opposition comme Yimbaya, dans la commune de Matoto. Cet après-midi, les populations s’étaient regroupées devant le camp de l’armée de l’air, pour acclamer les militaires. Mais c’est surtout à Bambéto que la fête bat son plein.
C’est à travers un communiqué de presse ce dimanche 0( aout 2021, que le Président en exercice de l’Union africaine Félix Tshisekedi et le Président de la commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat ont condamné « toute prise de pouvoir par la force » et « demandent la libération immédiate du Président Alpha Condé ».
Par ailleurs, l’Union Africaine invite le « Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine à se réunir d’urgence pour examiner la nouvelle situation en Guinée et pour prendre les mesures appropriées aux circonstances« , exige l’organisation panafricaine.
Dans un premier discours prononcé sur la RTG, chaine d’Etat, le colonel Mamady Doumbouya a dénoncé un « système de mal gouvernance » institutionnalisé en Guinée, un « dysfonctionnement des institutions républicaines, (une) instrumentalisation de la justice, le piètement des droits des citoyens, l’irrespect des principes et politisation à outrance, la gabegie financière, la pauvreté.
Dans un communiqué, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest s’est exprimé à son tour sur la situation. Il s’agit d’un communiqué signé par le président en exercice, le chef de l’État ghanéen, Nana Akufo-Ado, la Cédéao fait part de sa grande préoccupation et condamne « cette tentative de coup d’État ». Elle exige le retour à l’ordre constitutionnel et demande la libération du président Condé.
Du coté du Burundi, le président Evariste Ndayishimiye a condamné de la manière la plus ferme le coup d’Etat en République de Guinée et « j’appelle au calme et au retour à l’ordre constitutionnel ».
A sont tour, au Mali, Abdrahamane Diarra président du mouvement des jeunes, l’Union pour la République et la Démocratie (URD), parti politique du défunt Soumaila Cissé dira que « La prise du pouvoir par les armes ce dimanche 5 septembre 2021 en République de Guinée est un acte condamnable en Démocratie », ajoutant que « Oui, en Démocratie rien ne saurait justifier un coup d’Etat encore si Démocratie il y avait dans ce pays depuis quelques années. Mais très honnêtement seule la bonne gouvernance pourrait éviter ces coups d’arrêt répétitifs à la marche des Républiques dans nos États. Malheureusement ce sont nos peuples qui subiront toujours les conséquences », a laissé entendre.
Zangouna Koné