Pour donner son point de vue sur la crise dans le Sahel, Jeamille Bittar, président du Pôle Politique du Consensus (PPC) et non moins président du parti MC-ATT a animé une conférence de presse en la circonstance. C’était le mercredi 11 décembre à Sogoniko. L´objectif de cette conférence était de se prononcer sur deux points majeurs de l´actualité dans notre pays et dans la sous-région, qui sont: l´expulsion de l´ex- chef du bureau de la MINUSMA, à Kidal, Christophe Sivillon, suite aux propos tenus la semaine passée lors du congrès du mouvement indépendantiste, le MNLA et la convocation des chefs d´Etat du G5 Sahel par le président français, Emanuel Macron.
Pour le premier point, le président du Pôle Politique de Consensus (PPC), Jeamille Bittar, la convocation des chefs d´Etat du G5 Sahel par le président français est inacceptable. Cette convocation est une politique de la part de la France pour diviser nos chefs d´Etat afin de bien régner. Pour lui, les présidents convoqués doivent se concerter d´abord afin de trouver un porte-parole pour le sommet prévu à Pau, en France. Et le président en exercice du G5 Sahel serait la personne idoine pour porter le message. `Nous faisons confiance à nos chefs d´Etat´´ a dit M. Bittar. Toujours dans son exposé, il estime que l´aide de la France aux pays du G5 Sahel n´est pas à hauteur de souhait. En ce qui concerne la coopération française avec les pays africains, elle doit être revue, estime Bittar. S´agissant du second point, le président Jeamille Bittar trouve salutaire la décision du gouvernement du Mali, l´expulsion de l´ex-chef de bureau de la MINUSMA à Kidal en l´occurrence Christophe Sivillon, considéré comme
`persona non grata´´. Selon M. Bittar, la ville de Kidal doit être considérée comme les autres capitales régionales du Mali comme Ségou, Sikasso, Gao etc. Il trouve anormale, l´installation d´une base étrangère dans cette ville du nord du Mali. Seules les forces armées du Mali sont habilitées d´y s´installer. Quant à la mission de la MINUSMA, elle n´est pas à hauteur de souhait. De ce fait son mandat doit être l´objet de révision pour qu´elle ne soit pas seulement une force d´interposition, mais aussi celle d´intervention. Ou dans le cas contraire, la force onusienne serait contrainte de plier ses bagages a laissé entendre le conférencier.
Le président Bittar s´est également prononcé sur le Dialogue National Inclusif qui est à sa phase nationale. Il trouve cette belle initiative du président de la république comme solution de la crise au Mali. Il affirme que ce dialogue est une opportunité pour les maliens de se parler; de se réconcilier et surtout de diagnostiquer le mal malien afin de dégager des pistes de solutions ensemble et dégager un chronogramme d´exécution. Pour ce faire, le président Bittar invite ceux qui sont retissant au dialogue de prendre le train en marche afin que tout le monde puisse arriver ensemble. Il a par ailleurs préconisé la discussion avec tous les maliens, y compris Iyad Agaly et Amadou Koufa.
IB KONE