Une semaine, jour pour jour, l’Etat Français à travers le ministre français des Affaires étrangères a du mal à avaler la rupture par l’Australie d’un contrat colossal avec la France sur la vente de 12 sous-marins à propulsion diesel-électrique. Plusieurs experts ont donné leurs avis sur cette nouvelle guerre froide entre les puissances occidentales. C’est pourquoi, Mme Keita Fatoumata Sangho a accordé un entretien à la Rédaction de la Radio France Internationale (RFI). Selon elle, c’est légitime que la France digère mal cette rupture de contrat. Lisez
Un sujet qui a pris une dimension planétaire. Au-delà, des couloirs europano-américains, ce léger conflit alimente le débat en Afrique. C’est dans cette dynamique que Fatoumata Sangho, une Malienne qui évolue dans le monde associatif a abordé ce sujet sur les ondes de la Radio France Internationale
« Il ya eu des cas de ce genre où l’État interpelle l’ambassadeur ou des diplomates du pays concernés. Suspendre toute collaboration entre les deux pays », explique Mme KEITA Fatoumata Sangho Présidente de l’Association pour le Développement de l’Afrique.
Connue à travers ses activités caritatives au Mali, Mme Keita est une femme battante qui est convaincue qu’en diplomatie, le rappel d’un ambassadeur est un principe connu, une étape avant d’autres en matière de gestion d’une crise diplomatique.
« Oui c’est légitime de la part de la France d’avoir mal pris cette rupture de contrat aussi bien dans le fond que dans la forme, en plus perdre 56 milliards d’euros ferait mal à quiconque . Mais la réaction immédiate est propre à chaque pays…un autre à la place de la France aurait peut-être réagi autrement… », a laissé entendre.
Par ailleurs, les USA ont dit-elle à mon avis à « pour défendre leurs intérêts avant ceux de la France, l’Australie a fait de même…ce qui est le rôle premier de tout État », précisant que la France est à juste titre fâchée », « Il n y a pas de guerre entre eux », « Je ne pense donc pas que cette mésentente ira plus loin que des fâcheries entre Etats qui peuvent se régler par le dialogue, la négociation, de nouveaux contrats, de nouvelles facilités économiques etc.», a-t- elle conclu.
Daouda Bakary Koné