(CROISSANCE AFRIQUE)-Le Fonds infrastructurel « Emerging Africa » (EAIF) annoncé à travers la voix de Martijn Proos, directeur de la société Ninety One qui gère le Fonds qu’il prévoit la mobilisation de 500 millions USD, d’ici les trois ans afin de soutenir les infrastructures en Afrique.
Le responsable indiqué à l’agence Bloomberg, que ces fonds permettront à l’institution d’entamer une nouvelle phase de sa croissance. Créé en 2001, l’EAIF basé à Londres, est financé en grande partie par les gouvernements du Royaume-Uni, des Pays-Bas, de la Suisse et de la Suède, et a investi environ 2,1 milliards $ dans plus de 90 projets sur le continent. « Nous sommes ouverts à l’Afrique. Nous sommes ouverts aux affaires là où il y a de bonnes opportunités », a-t-il déclaré.
Selon l’Agence ecofin, cette annonce intervient alors que l’Afrique est la cible d’investissements importants de la part du Royaume-Uni et ce, de plus en plus depuis la sortie du pays de l’Union européenne. C’est pourquoi, Londres cible des secteurs comme les infrastructures, porteurs de croissance sur le continent, mais encore peu développés en raison d’un manque de financement.
« Les besoins d’investissement dans les infrastructures africaines s’élèvent normalement entre 130 et 170 milliards USD chaque année. Ce qui équivaut à un déficit de financement estimé entre 68 et 106 milliards USD annuels. Un déficit que les gouvernements du continent cherchent à combler avec le soutien de leurs partenaires étrangers publics comme privés », a indiqué Akinwumi Adessina, président de la Banque Africaine de développement (BAD).
Zangouna KONE