(CROISSANCE AFRIQUE)-Après s’être contractée d’environ -6,1 % du PIB en 2020, la croissance économique a repris en 2021 (2,2 % du PIB), soutenue par la réponse sanitaire précoce et solide des Émirats arabes unis, la poursuite de politiques macroéconomiques favorables et un rebond du tourisme et de l’activité intérieure lié au retard Expo 2020 de Dubaï (FMI). La croissance économique devrait se renforcer en 2022 et 2023 (3 % du PIB) grâce à une reprise des prix du pétrole et du niveau de production.
Selon les derniers chiffres de la Banque mondiale, l’agriculture contribue à 0,9 % du PIB et n’emploie qu’1 % de la main-d’œuvre, la majeure partie du pays étant impropre à l’agriculture et à l’élevage. Par conséquent, environ 85% de la nourriture des EAU est importée. La pêche et la culture des dattes figurent parmi les principales activités agricoles. Ce secteur a été le plus résistant à la pandémie de COVID-19.
Il faut signaler que les EAU ont rapidement mis en place des mesures de soutien pour atténuer les effets de la crise et ont poursuivi leur politique budgétaire accommodante, selon les données fournies par la plateforme Ad’occ régionale Occitanie. Cette plateforme estime que le programme de vaccination réussi a stimulé la consommation intérieure, et les secteurs de la construction et du tourisme ont été stimulés par l’activité liée à l’Expo de Dubaï 2020, qui s’est tenue d’octobre 2021 à mars 2022.
Pourtant, le Fonds monétaire Internationale (FMI) a expliqué par ailleurs, que l’emprunt net du gouvernement s’est amélioré à -0,5 % du PIB en 2021 ( de -5,6 % en 2020) et devrait encore diminuer à -0,2 % et -0,1 % en 2022 et 2023. Toutefois, la dette publique des Emirats est faible mais a augmenté rapidement ces dernières années, passant de 20,9 % du PIB en 2018 à 39,4 % en 2020 , selon l’estimation du FMI. Il a légèrement diminué en 2021 (37,3 % du PIB) et devrait rester inférieur à 40 % du PIB en 2022 (38,6 %) et 2023 (38,9 %).
En outre, la déflation des EAU observée en 2020 (-2,1%) s’est transformée en une inflation modérée en 2021 (2%) qui devrait rester stable en 2022 (2,2%) et 2023 (2,1%) (FMI). Notons que la dette publique du pays asiatique devrait être financée principalement en puisant dans les marchés de capitaux internationaux (Coface), bien que la Banque centrale et les fonds souverains des Émirats arabes unis possèdent d’importants actifs étrangers, fournissant au pays un large coussin de liquidités.
Zangouna KONE