En Afrique, la formation aux TIC constitue un levier de développement

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L’expansion fulgurante des TIC pourrait aider le continent à relever le défi de la modernisation de la formation technique et de l’enseignement supérieur.

En Afrique, les enjeux de la formation technique et de l’enseignement supérieur sont primordiaux tant en termes de développement des compétences locales et d’emploi, que de croissance économique et plus largement de développement et d’autonomie technologique. En effet, le continent se doit de former sa jeunesse de plus en plus nombreuse – plus de 50 % de la population aura moins de 25 ans en 2050 – pour lui permettre de répondre aux exigences croissantes d’un marché du travail de plus en plus qualifié et international. C’est pourquoi la plupart des gouvernements issus du continent guident leurs actions vers une consolidation des politiques et initiatives de formation, avec pour objectif de les mettre à la hauteur de leurs ambitions de développement.

Bien que les élites africaines n’aient pendant longtemps eu de perspectives d’études supérieures qu’en dehors du continent, (Europe, Amérique du Nord), force est de constater que ces dernières intègrent de plus en plus la nécessité de faire peser le destin de l’Afrique sur ses forces vives, à travers une consolidation de l’enseignement proposé à sa jeunesse, et plus particulièrement dans la formation aux TIC – dans un contexte de transformation digitale accélérée par la pandémie de la Covid-19. Cependant, partout sur le continent, les structures de formation dans le domaine des nouvelles technologies de l’information et de la communication pâtissent d’un manque avéré de diversité dans leurs programmes d’enseignement et dans les compétences enseignées, ainsi que d’une capacité de réaction limitée face à l’obsolescence technologique, impactant la qualité des enseignements dispensés. De plus, la diminution et la dilution progressive des offres de bourses aggravent l’inégalité d’accès aux formations diplômantes dans le secteur des nouvelles technologies. Ainsi les offres restent encore très insuffisantes, au vu de l’explosion de la demande, et bien trop coûteuses pour une grande majorité de la population, qui ne peut financer à la fois des frais d’inscription élevés et les charges de la vie courante.

C’est dans cette veine que Huawei – leader mondial de la fourniture de solutions et d’infrastructures TIC implanté en Afrique depuis plus de vingt ans – s’est engagé dans l’éducation numérique des jeunes générations africaines, considérant cette dynamique comme un levier de développement de première importance. Ainsi, le Groupe a formé plusieurs milliers personnes en Afrique au cours des dernières années, et ce uniquement grâce au programme Huawei ICT Academy. L’objectif : encourager les jeunes Africains à profiter des infinies possibilités qu’offre le digital, réduire la fracture numérique, et par là même soutenir la croissance économique et le développement du continent.

L’Afrique est un véritable réservoir de talents : selon Françoise Chevalier, Professeur Associé à HEC Paris, la catégorie « jeune » s’y étend jusqu’à l’âge de 35 ans, voire plus. Ainsi, en Côte d’Ivoire par exemple, un « jeune » est une personne qui, pour des raisons diverses (scolarisation, assistance familiale, prise en charge alimentaire, etc.), demeure sous la tutelle de ses parents. L’âge, plus qu’un marqueur biologique y est un marqueur social, caractérisant des talents qui très souvent se dirigent vers la création de microentreprises innovantes renforçant les économies dans lesquelles elles sont implantées. Il convient ainsi de développer les compétences de ces porteurs de projets, trop souvent enclins à aller tenter leur chance à l’étranger.

Enfin, la formation est un enjeu d’autant plus primordial en Afrique que les acteurs issus des secteurs public comme privé rencontrent des difficultés à recruter localement, du fait du manque de visibilité des étudiants africains diplômés sur le marché du travail. Pour pourvoir les besoins d’emplois les plus qualifiés, les chefs d’entreprise n’ont alors souvent d’autre choix que de recourir à de la main-d’œuvre expatriée, en provenance des pays développés et de plus en plus d’autres pays émergents et en développement. C’est alors une charge salariale coûteuse, que le marché régional parvient à peine à compenser.

Avec des énergies renouvelables présentes en abondance, un tissu économique composé des TPE/PME de plus en plus résilientes, et une jeune génération toujours plus attirée par l’entreprenariat (72%), l’Afrique a tous les atouts pour être le continent de demain. L’un de ses premiers défis reste ainsi la formation des talents qui porteront son développement.

La Rédaction

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Croissance Afrique (sarl) est un Média multi-support qui propose plusieurs rubriques axées sur l’actualité économique du continent. Le magazine est un journal (en ligne) qui traite spécialement les informations financières dédiées à l’Afrique. Il est également le premier média malien spécialisé dans la production d’Informations Économiques, financières, Stratégiques, et orienté vers le reste du monde. Le Magazine a été fondé en Novembre 2017 à Bamako.

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