En RDC, le gouverneur de sud-Kivu a suspendu six sociétés chinoises pour exploitation illégale de l’or, face à la pression populaire. Il y’a presque plusieurs semaines, spécialement dans les mines d’or du territoire de Mwenga, les communautés locales accusent ces sociétés chinoises de pillage.
Selon les medias locaux, ces entreprises n’ont pas de permis d’exploitation, mais exploitent quand même. Elles sont aussi accusées de pollution des cours d’eau et de non-respect des droits de la population locale. « Aucune autorité congolaise n’est en mesure de fournir une liste précise, mais le nombre de sociétés à capitaux chinois exploitant l’or de l’est de la RDC semble avoir augmenté ces cinq dernières années », rapporte la radio France internationale, relayant que c’est « le cas notamment dans le Sud-Kivu, première région aurifère du pays. Une région qui représente près de 66% des exportations d’or congolais ».
Pour cela, le gouvernement Chinois ambitionne de prendre des sanctions. Puisque cette suspension est prise très au sérieux jusqu’à Pékin. En outre, la Chine étant le premier consommateur d’or, mais aussi le premier producteur d’or au monde.
Toutefois, les entreprises chinoises illégales sont sommées de quitter cette région congolaise. Wu Peng, le directeur des Affaires africaines du ministère des Affaires étrangères chinois, assure que les sociétés suspendues seront punies par son gouvernement.
Des observateurs affirment que si toutes les sociétés minières à capitaux chinois ne sont pas illégales, cette ruée vers l’or congolais détériore l’image des investisseurs de l’Empire du Milieu.
Pour rappel, en mi-septembre, le président congolais Félix Tshisekedia a tapé du poing sur la table. Il a demandé une renégociation du contrat sino-congolais, signé en 2007 par son prédécesseur Joseph Kabila. Il avait été convenu que les entreprises chinoises recevraient des contrats miniers en échange d’investissement. Mais moins de la moitié des investissements ont été réalisés selon Kinshasa.
Notons qu’en 2016, les exportateurs déclaraient 442 kilos d’or artisanal pour le pays, en 2020, le chiffre dégringole à 76 kilos. Pourtant, les entreprises sont plus nombreuses et les ressources ne tarissent pas. Cette baisse fait craindre aux spécialistes une augmentation de la contrebande et du commerce illicite.
Moussa Koné