Il s’agit d’une faite annonce le mercredi 30 mars, par le président de la République, Kaïs Saïed lors d’un discours télévisé. Le Parlement tunisien vient d’être dissous.
« J’annonce aujourd’hui, en ce moment historique, la dissolution de l’Assemblée des représentants du peuple pour préserver l’Etat et ses institutions, et pour préserver le peuple tunisien », a déclaré le chef d’Etat. Cette mesure vient confirmer la mainmise du dirigeant sur toutes les principales institutions du pays, selon un processus entamé il y a huit mois.
Vivement contesté par l’opposition avec en tête d’affiche le parti Ennahdha, Kaïs Saïed devrait donc continuer par gouverner par décrets et par ordonnances jusqu’à l’organisation des nouvelles élections. Celles-ci ont été fixées au 17 décembre prochain, après un référendum qui est attendu le 25 juillet.
« la Tunisie fait face à des défis structurels majeurs qui se manifestent à travers des déséquilibres macroéconomiques profonds, une croissance très faible malgré son fort potentiel, un taux de chômage trop élevé, un investissement trop faible, et des inégalités sociales », a-t-il rappelé le Fonds Monétaire International.
Notons que Kaïs Saïed, né le 22 février 1958 à Tunis, est un homme d’État tunisien, président de la République depuis le 23 octobre 2019. Universitaire spécialisé en droit constitutionnel et juriste de profession, il est président de l’Association tunisienne de droit constitutionnel de 1995 à 2019.
Moussa Koné