En chine, selon une déclaration publiée précédemment par l’un des avocats représentant Mme Meng, celle-ci n’a pas plaidé coupable. Mme Meng ne sera pas poursuivie aux Etats-Unis, et la procédure d’extradition au Canada sera close.
Meng Wanzhou a quitté le Canada le vendredi 24 septebre 2021 vers 16 h (heure du Pacifique). Un avion Air China opéré par Beijing Airlines a décollé de l’aéroport international de Vancouver à destination de Shenzhen, en Chine, où se situe le quartier général de Huawei. Le vol a duré plus de treize heures et arriver à destination à 9 h 15, heure du Pacifique, le samedi 25 septembre 2021.
Meng Wanzhou, femme d’affaires chinoise détenue arbitrairement depuis plus de 1.000 jours au Canada, a partagé ses pensées et exprimé sa reconnaissance durant un vol charter organisé par le gouvernement chinois pour la ramener chez elle.
« Sans une patrie forte, je ne serais pas libre aujourd’hui »
« Il fait nuit noire dehors. Je suis dans le ciel de l’Arctique, en direction de chez moi », a déclaré Mme Meng dans un commentaire largement partagé samedi sur les réseaux sociaux chinois. « Je retrouverais bientôt l’étreinte de ma patrie ».
« Nous vivons à une époque de paix, et nous sommes nés dans un grand pays, la chine »
« Sous la direction du Parti communiste chinois, mon pays devient plus fort et prospère jour après jour. Sans une patrie forte, je ne serais pas libre aujourd’hui », a-t-elle indiqué.
« Nous vivons à une époque de paix, et nous sommes nés dans un grand pays, la chine », a indiqué Mme Meng, ajoutant que, ayant grandi durant la réforme et l’ouverture, elle a témoigné et vécu la grande transformation rendue possible par le peuple chinois sous la direction du Parti.
La Puissance du parti communiste exprimée
Elle a décrit la patrie, le Parti et le gouvernement comme la lumière brillante qui a éclairé « les moments les plus sombres » de sa vie et l’a conduite sur le long chemin du retour.
Mme Meng a également exprimé sa gratitude envers sa famille, ses collègues et tous ceux qui l’ont soutenue. « Malgré toutes les péripéties, ce voyage de retour est le plus doux », a-t-elle indiqué.
Meng Wanzhou était en résidence surveillée depuis son arrestation à Vancouver en 2018. Elle est libre de quitter le Canada, à la suite d’une décision de la Cour suprême de la Colombie-Britannique vendredi.
Un accord conclu entre les deux pays
Si Meng Wanzhou se conforme aux exigences établies dans l’accord, les accusations de fraude portées contre elle seront retirées à la fin de cette période. Advenant qu’elle ne s’y conforme pas, elle pourra toujours être poursuivie.
Meng Wanzhou est accusée d’avoir menti à la Banque HSBC à propos des liens unissant Huawei et sa filiale Skycom, qui faisait affaire en Iran, lors d’une rencontre ayant eu lieu en 2013 à Hong Kong
L’accord de suspension des poursuites est toutefois assorti de conditions. La défenderesse et ses avocats ne peuvent pas, notamment, faire des commentaires qui contredisent l’exposé conjoint des faits qui fait partie de l’accord.
Meng Wanzhou, qui comparaissait virtuellement depuis Vancouver, a affirmé à la cour qu’elle acceptait l’accord de manière volontaire et en toute connaissance de cause. Affirmer ou suggérer le contraire mettrait d’ailleurs un terme à l’accord, selon les règles de l’entente.
La dirigeante a notamment présenté la société Skycom comme étant un partenaire
de Huawei, un partenaire d’affaires
de Huawei ou encore un tiers parti avec lequel fait affaire Huawei
, alors qu’elle savait que Skycom était en réalité contrôlé par Huawei et que toutes les décisions d’affaires de Skycom étaient prises par Huawei
.
Elle a été plaidé non coupable
Selon l »agence de presse d’État Xinhua a déclaré qu’elle rentrait en Chine grâce aux efforts incessants du gouvernement chinois
et le rédacteur en chef du journal d’État Global Times l’a déclarée libérée après avoir plaidé non coupable
.
Huawei se défendra contre les mensonges et allégations
Huawei a déclaré le samedi 25 septembre dans un communiqué qu’il se continuera à se défendre
contre les allégations de la justice américaine selon lesquelles il aurait contourné les sanctions contre l’Iran.
Notons qu’en début de soirée vendredi, le premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé que Michael kovrig et Michael Spavor étaient en route vers le Canada. Les deux hommes étaient détenus en Chine depuis leur arrestation en 2018.
Pour rappel, l’arrestation, en décembre 2018, de la directrice financière de Huawei, à la demande des États-Unis, a soulevé la colère de Pékin et ébranlé les relations entre le Canada et la Chine.
Daouda Bakary Koné