(CROISSANCE AFRIQUE)- Africa Finance Corporation (AFC) a franchi une étape significative dans le financement des infrastructures africaines en levant 500 millions de dollars (environ 318 milliards FCFA), le mercredi 15 Janvier 2025, grâce à l’émission de sa toute première obligation hybride perpétuelle.
Cette démarche audacieuse témoigne de l’engagement inébranlable de l’institution à attirer les investissements étrangers indispensables pour transformer les infrastructures sur le continent et favoriser une croissance durable. Dans un contexte économique mondial où les capitaux sont de plus en plus sélectifs, cette initiative stratégique n’est pas seulement un jalon pour l’AFC, mais également un signal fort aux investisseurs que l’Afrique est prête à accueillir des projets d’envergure et à créer des opportunités de développement innovantes et pérennes.
Offrant un taux attractif de 7,50 %, cette obligation perpétuelle sans échéance fixe a suscité un vif intérêt sur les marchés internationaux, avec une demande atteignant 1,1 milliard de dollars, ce qui équivaut à une souscription d’1,5 fois.
La nature hybride de cet instrument, qui combine les caractéristiques de la dette et des actions, permet à l’AFC de renforcer non seulement sa base de capital, mais aussi de diversifier ses sources de financement. Cela ouvre la voie à une flexibilité stratégique inédite pour soutenir des projets ambitieux, allant des infrastructures de transport aux initiatives d’énergie renouvelable.
De plus, cette approche novatrice pourrait inciter d’autres institutions financières à explorer des modèles similaires, catalysant ainsi un véritable mouvement vers la modernisation des infrastructures à travers le continent africain, et contribuant ainsi à la réalisation des objectifs de développement durable de l’ONU. En investissant dans des solutions financières audacieuses, l’AFC s’impose comme un leader visionnaire sur la scène mondiale, prête à transformer les défis en opportunités à long terme pour l’Afrique.
« Cette opération illustre la capacité de l’institution à naviguer dans des environnements financiers complexes pour promouvoir l’industrialisation et l’intégration du continent », a affirmé Samaila Zubairu, PDG de l’AFC.
En effet, cette démarche stratégique ne se limite pas simplement à une émission d’obligations, mais constitue un véritable catalyseur pour le développement économique durable à long terme en Afrique. L’émission s’inscrit dans un contexte où l’AFC multiplie les initiatives structurantes, telles que le corridor ferroviaire de Lobito, qui joue un rôle essentiel en reliant les pays enclavés riches en ressources aux marchés mondiaux.
Aussi, ce corridor ne se contente pas d’améliorer l’accès aux ressources, mais favorise également une synergie régionale qui peut transformer des économies locales tout en stimulant le commerce intra-africain. Par ailleurs, les projets d’énergie renouvelable et d’industrialisation intégrée lancés par l’AFC visent à non seulement réduire la dépendance aux importations, mais également à créer des emplois locaux et à renforcer la résilience des communautés face aux défis économiques globaux.
En collaborant avec des partenaires financiers de renom tels que JP Morgan, Société Générale et BofA Securities, l’AFC renforce son rôle de leader dans la structuration d’instruments novateurs qui attirent les investisseurs internationaux. Cette collaboration est bien plus qu’une simple alliance commerciale; elle représente un bouclier contre les incertitudes économiques tout en stimulant la confiance des investisseurs dans les opportunités africaines.
Cette première émission d’obligations hybrides établit également une nouvelle référence pour les institutions financières africaines souhaitant diversifier leurs sources de financement, ouvrant ainsi le champ à des pratiques financières plus dynamiques et inclusives qui pourraient bénéficier à des projets variés à travers le continent, notamment dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de l’agriculture durable. Cela pourrait également encourager d’autres entités à embrasser des modèles de financement hybrides, augmentant ainsi la compétitivité et l’attrait de l’Afrique sur l’échiquier mondial de l’investissement.
Grâce à cette levée de fonds historique, l’AFC consolide sa position en tant qu’acteur clé du développement infrastructurel en Afrique, ouvrant la voie à des solutions de financement toujours plus innovantes pour relever les défis structurels du continent.
Notons que cette initiative ne peut être vue que comme le début d’un mouvement vers une transformation plus vaste, où l’infrastructure ne sert pas seulement à soutenir la croissance économique, mais joue également un rôle central dans l’amélioration des conditions de vie des populations africaines.
En intégrant des approches durables à ses projets, l’AFC devient non seulement un moteur de croissance, mais aussi un modèle de responsabilité sociale et environnementale, inspirant ainsi d’autres institutions à suivre cette voie et à s’engager activement pour un avenir meilleur pour l’Afrique.
Zangouna KONE
