(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Sénégal, le Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques (FONSIS) a décidé d’allouer 2,5 milliards FCFA à AL RAHMA, une institution de microfinance affiliée à la Banque Nationale pour le Développement Économique (BNDE).
Ce projet s’inscrit dans le cadre du Fonds Islamique de Relance (FIR), qui vise à jouer un rôle catalyseur dans l’économie sénégalaise en facilitant l’accès au crédit pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME) au Sénégal.
Avec un marché entrepreneurial en constante évolution, cet investissement stratégique représente bien plus qu’une simple injection de fonds; il incarne une vision à long terme pour le développement économique durable du pays, en tenant compte des défis spécifiques auxquels les PME sont confrontées, tels que l’accès limité à des financements adaptés à leurs besoins.
L’initiative cherche à offrir des solutions de financement avantageuses avec des conditions favorables et des taux d’intérêt attractifs, ce qui est essentiel pour les entrepreneurs souvent confrontés à des taux prohibitifs dans le système bancaire traditionnel.
En soutenant AL RAHMA, le FONSIS ambitionne de contribuer significativement à la revitalisation des PME, fortifiant ainsi leur capacité à générer des emplois et à stimuler la croissance économique nationale. Non seulement cela aidera à renforcer le tissu économique local, mais cela aura également un impact direct sur la réduction du chômage et l’amélioration du niveau de vie des populations.
AL RAHMA se concentre sur la microfinance islamique, ciblant spécifiquement les acteurs de l’économie sociale et solidaire, qui sont souvent laissés pour compte dans le système bancaire traditionnel. Cela inclut une multitude de structures, allant des coopératives agricoles aux artisans, qui jouent un rôle clé dans le développement communautaire.
Selon Babacar Gning, directeur général du FONSIS, ce partenariat « vise à maximiser l’impact de nos investissements dans les PME tout en renforçant l’écosystème de la finance islamique au Sénégal et en encourageant une inclusion financière élargie ». Ce type de partenariat est essentiel dans le contexte actuel où la nécessité de solutions financières responsables devient de plus en plus pressante.
El Hadji Birane Diop, directeur général d’AL RAHMA, a déclaré que cette collaboration permettra au FONSIS d’assumer un rôle clé dans leur objectif de promouvoir l’inclusion financière et le développement durable.
Il a souligné : « Nous nous engageons à offrir une finance éthique, responsable et accessible aux acteurs de l’économie sociale et solidaire, au secteur informel, ainsi qu’aux très petites et moyennes entreprises (TPME), en respectant les principes de la finance islamique ».
Cette démarche est d’autant plus cruciale dans un pays comme le Sénégal, où un pourcentage important de l’économie échappe aux circuits formels en raison de l’insuffisance de solutions de financement adaptées.
Le Fonds Islamique de Relance (FIR), qui dispose d’une enveloppe globale de 20 milliards FCFA, est le fruit d’une collaboration entre le FONSIS, la Banque Islamique de Développement (BID) et l’État du Sénégal.
Notons que ce partenariat international, qui témoigne d’une volonté manifeste d’intégration des normes de la finance islamique dans les efforts de développement local, pourrait également servir de modèle pour d’autres nations de la région, encourageant ainsi un élan de solidarité financière qui dépasse les frontières.
Abdoulaye Koné