(CROISSANCE AFRIQUE)-On le constate depuis quelques temps, les entraîneurs africains à qui l’on confie les destinées des équipes nationales en Afrique se débrouillent excellemment bien et produisent de bons résultats. L’équipe vainqueur de la dernière coupe d’ Afrique des nations sénior avait un entraineur national
Toutes les équipes africaines qualifiées à la coupe du monde avaient des entraineurs locaux.
Le championnat d’Afrique des nations (chan) vient d’ être remporté par un entraineur sénégalais.
Les talents sont là.
Pourquoi donc aller chercher l’oiseau rare ailleurs, en dépensant des sommes colossales et sans résultats, sachant que de très bons entraîneurs sont chez nous.
En 2019, l’entraineur burundais Niyungeko gagnait en salaires, 240 fois moins que son homologue mexicain Aguirre en Égypte.
Il est temps d’enlever le complexe de l’ entraîneur étranger dans le football africain. Le temps de ce qu’on a appelé « le sorcier blanc » doit être révolu.
Ces mythes et complexes doivent être combattus à tous les niveaux.
Nos recommandations
1 Que plus aucune nation africaine n’aille chercher son entraineur ailleurs qu’en Afrique. Les équipes nationales étant des vitrines de souveraineté, il faut conserver le symbole de l’africanité. Rares, s’il en existe; sont les pays développés qui confient les destinées de leurs équipes nationales à des étrangers.
2 Nous invitons les pays africains à rémunérer à leur juste prix leurs entraineurs nationaux.
3 Nous recommandons à la Confederation africaine de football d’opérer un classement periodique et révisable des meilleurs entraîneurs et de favoriser une circulation transfrontaliere des talents en Afrique.
4 Dans le cadre d’une stratégie de « l’Afrique qui s’impose » , nous invitons les autorités du football continental à organiser les conditions de redeploiement de l’assistance technique africaine au profit d’autres continents.
5 A l’image de ce qui se passe de positif dans l’encadrement du football continental, l’espoir est permis que l’Afrique ouvre désormais une nouvelle ère de prise en charge endogène et de rayonnement sur le monde.
Magaye GAYE
Économiste International
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