Au pouvoir depuis 13 ans, Ali Bongo, 63 ans, compte plusieurs inconditionnels prêts à le soutenir contre vents et marées. « Jusqu’au bout, c’est notre champion ! Et on ira jusqu’au bout ! Et on est content de lui. Il n’est plus malade. Il est en forme, on va à l’élection. On est prêt », assure l’un d’entre eux. « Il est clair qu’en 2023, nous allons avoir une victoire cash comme disent les Camerounais : « On va le soulever jusqu’au ciel » », s’enthousiasme un autre.
Le pouvoir du fils d’Oumar Bongo est il pris par les réalités du Pouvoir? Face à l’histoire, Ali Bongo sera-t-elle rattrapé par les démons de la réalité d’un régime ancestral? Il faut signaler que la prochaine élection présidentielle est quasiment dans 17 mois. Ali Bongo n’est pas encore officiellement candidat.
Selon un responsable de la société civile « Quelqu’un qui est malade honnêtement, je ne peux pas voter pour lui, déclare un Librevillois. S’il veut être candidat à la présidentielle, il faut d’abord qu’il montre un certificat médical pour savoir s’il est apte à commander le pays. »
Il faut souligner que l’annonce de sa candidature pour un troisième mandat intervient quelques jours après des grands bouleversements au sein du Parti démocratique gabonais qui a vu le retour de nombreuses personnalités politiques qui avaient tourné le dos à ce parti.
« Chers camarades, 2023 approche à grand pas. Je serai là avec vous. Pour vous. La seule issue sera la victoire. Une victoire franche, nette, indiscutable », a déclaré, samedi, le président gabonais.
Ali Bongo Ondimba a estimé qu’il doit être là en 2023 « pour que le travail commencé soit achevé ». « A titre personnel, j’ai également traversé une terrible épreuve. Aujourd’hui je l’ai totalement et définitivement surmontée », a affirmé Ali Bongo qui, après son accident vasculaire cérébral (AVC), se dit complètement guéri et prêt pour un troisième mandat à la tête du Gabon.
Notons qu’en 2023, Ali Bongo fera face à une opposition pour l’instant affaiblie et divisée, dont les têtes d’affiche que sont Alexandre Barro Chambrier, Guy Nzouba Ndama et Paulette Missambo qui se préparent, chacun de son côté à la compétition, alors que Jean Ping observe un silence.
Daouda Bakary Koné