Téhéran renforcera sa « structure de défense » d’ici 2022 grâce aux revenus pétroliers. C’est ce qu’a annoncé l’agence de presse iranienne Fars. « Le gouvernement prend en charge, par le biais de la National Iranian Oil Company, un programme visant à améliorer les infrastructures de défense », rapporte l’agence de presse.
Parallèlement, le média Tasnim note que « le budget 2022-2023 alloue environ 5 milliards de dollars pour renforcer les capacités de défense et la recherche stratégique ». L’année dernière, l’Iran a alloué 4 milliards de dollars à ce secteur. Le budget 2022 de l’Iran est déjà « bouclé », selon Masoud Mir-Kazemi, vice-président de l’Iran et chef de l’Organisation de la planification et du budget.
La décision de Téhéran d’augmenter le financement de la défense coïncide avec l’ordre donné par le ministre israélien de la défense, Benjamin Gantz, à l’armée hébraïque de se préparer à une éventuelle frappe militaire contre l’Iran. Les médias israéliens ont rapporté que M. Gantz avait parlé de la situation à de hauts responsables américains tels que son homologue Lloyd Austin et le secrétaire d’État Antony Blinken lors de son voyage à Washington.
Le ministre israélien a averti que des « chiffres inquiétants » concernant les activités iraniennes dans la région avaient été révélés ces derniers mois. M. Gantz a fait allusion à la base de Kashan, où les forces iraniennes s’entraînent à utiliser des drones suicide, et aux attaques de drones.
Israël, comme l’Iran, a augmenté son budget militaire. En octobre dernier, le gouvernement hébreu a approuvé un fonds de 5 milliards de shekels (plus de 1,3 million d’euros) pour préparer l’armée nationale à une éventuelle attaque iranienne. En fait, l’armée de l’air israélienne (IAF) effectuera une attaque fictive ce printemps. Selon la station de radio israélienne KAN, l’exercice sera l’un des plus importants jamais réalisés par l’IAF. L’exercice militaire impliquera des avions F-15, F-35 et F-16, ainsi que des avions espions Gulfstream G550 et des avions de ravitaillement. Le média israélien explique que les activités se dérouleront en mer Méditerranée pour simuler la distance que les avions auraient à parcourir lors d’une attaque contre les installations nucléaires iraniennes.