(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Ghana, le Gouvernement est en train de négocier la restructuration d’un montant de 2,7 milliards de dollars de sa dette auprès de banques internationales. Le pays a fait des progrès significatifs dans ce processus, avec seulement 7 % de sa dette extérieure restant à traiter.
Ce dernier volet, s’élevant à 2,8 milliards de dollars, sera le sujet de négociations compliquées avec environ soixante banques internationales. Lors d’une conférence de presse dédiée à cette question, le ministre des Finances a exprimé son optimisme quant à la possibilité d’atteindre un accord dans un délai raisonnable. Il a souligné l’importance de cette restructuration non seulement pour stabiliser l’économie ghanéenne, mais aussi pour renforcer la confiance des investisseurs internationaux.
En parallèle, plusieurs économistes ont mis en avant les défis qui restent à surmonter, notamment la nécessité d’un cadre économique solide capable de soutenir la croissance. Certains analystes avertissent que des mesures d’austérité pourraient être inévitables afin de respecter les exigences des créanciers. Cependant, le gouvernement s’engage à s’assurer que ces mesures n’affectent pas les services sociaux essentiels ni les projets d’infrastructure en cours.
Dans le climat actuel de tensions économiques dues à la pandémie et à la crise énergétique, les négociations sont d’autant plus cruciales pour le Ghana, qui cherche à restaurer son image sur la scène internationale. Des discussions sont également en cours avec d’autres pays voisins qui ont fait face à des défis similaires, afin d’explorer des solutions collectives et durables.
Notons que les acteurs du secteur privé sont également en train de se mobiliser, avec des groupes d’entrepreneurs qui plaident pour que les ajustements encourageants soient faits pour stimuler l’économie locale. Le ministre a promis de prendre en compte les préoccupations des entrepreneurs et de garantir un environnement d’affaires qui soit propice à la croissance.
Alors que le Ghana se prépare à l’avenir, la population demeure vigilante et espère une gestion transparente de la dette, ainsi qu’une relance économique rapide et efficace. La réussite de ces négociations pourrait non seulement sauver l’économie ghanéenne, mais aussi servir de modèle pour d’autres pays en développement confrontés à des réalités économiques difficiles.
Abdoulaye KONE