(CROISSANCE AFRIQUE) – Au Ghana, le très honorable ministre des Finances du Ghana, Dr Cassiel Ato Forson, a déclaré avec fierté qu’il avait réussi à honorer une obligation majeure concernant le paiement d’un coupon, une étape cruciale dans le cadre du programme d’échange de dette intérieure (DDEP).
Cette annonce réaffirme une fois de plus l’engagement soutenu et sans faille du gouvernement ghanéen à respecter minutieusement ses obligations financières même après la restructuration, et ce, pour souligner la transparence et le sérieux de sa politique économique.
Dans un document détaillé et officiel publié le 19 août 2025, le ministère a solennellement confirmé un décaissement impressionnant de 9,7 milliards de GH¢, équivalant à environ 499,36 milliards de FCFA. Ce chèque portait ainsi la somme totale déboursée dans le cadre du programme d’échange de dette intérieure, depuis le début de l’année, à un total impressionnant de 19,4 milliards de GH¢, traduisant en comptes vaut près de 998,71 milliards de FCFA.
Ce paiement représente la cinquième transaction de ce type depuis que la restructuration de la dette domestique a été entreprise en 2023, et il est largement perçu comme un message puissant et assurant envoyé aux marchés internationaux et locaux. De cette manière, il consolide davantage non seulement la crédibilité budgétaire du pays sur la scène économique mondiale, mais aussi la confiance renouvelée et renforcée des investisseurs qui suivent de près l’évolution financière du pays, soucieux des opportunités qu’il présente.
Aussi, le transfert inclut une couverture significative de divers instruments financiers de l’État, comprenant notamment 4,28 milliards de GH¢ de coupons associés aux nouvelles obligations émises dans le cadre du programme d’échange récent. Ce programme d’échange complexe aussi qu’ambitieux intègre 3,24 milliards de GH¢, soit environ 166,80 milliards FCFA, d’obligations résultant de paiements en nature, représentant un mécanisme de compensation plutôt inédit dans ce type de transactions financières.
En outre, il comprend 72,1 millions de GH¢, équivalents à 3,71 milliards FCFA, dédiés aux coupons d’une obligation de sept ans, une émission qui atteindra son terme en août 2027. Ce transfert est également agrémenté par l’inclusion de 4,24 milliards de GH¢, soit 218,28 milliards FCFA, qui ont été réglés sous forme de bons du Trésor arrivant à échéance.
Parmi ces bons, on retrouve 385,8 millions de GH¢, ou 19,86 milliards FCFA, sous forme de bons à 91 jours ; 3,77 milliards de GH¢, ce qui correspond à 194,08 milliards FCFA, émis en bons à 182 jours ; et enfin, 739,9 millions de GH¢, soit 38,09 milliards FCFA, en bons à 364 jours, complétant ainsi l’échéancier.
Depuis la mise en place initiale d’un versement notable de 2,37 milliards de GH¢, montant équivalent à 122,01 milliards FCFA, intervenu en août 2023, l’État a progressivement déboursé un total cumulé atteignant désormais 17,25 milliards de GH¢, ce qui représente 888,03 milliards FCFA en numéraire.
À cela s’ajoutent 9,77 milliards de GH¢, soit 502,96 milliards FCFA, en obligations de paiement en nature. Ces déboursements additionnels sont prévus pour se prolonger jusqu’à la fin de l’année 2024, avec une clôture des paiements prévue à hauteur de 12 milliards de GH¢, correspondant à 617,76 milliards FCFA, illustrant l’engagement significatif de l’État dans la gestion et l’évolution de ses ressources financières à long terme.
Par ailleurs, dans le cadre de la revue de la politique budgétaire de mi-année 2025, le ministère a annoncé avec une certaine solennité la création de deux fonds d’amortissement spécialisés, l’un libellé en cedis, la monnaie nationale ghanéenne, et l’autre en dollars américains. Cette décision s’inscrit strictement en conformité avec la loi de 2016 sur la gestion des finances publiques, telle que modifiée par la loi 921.
La mise en place de ces fonds a pour objectif premier de constituer des réserves de liquidité substantielles. Ces réserves sont stratégiquement conçues afin de garantir non seulement le remboursement ponctuel et ininterrompu des obligations financières de l’État, mais aussi d’assurer la crédibilité économique du pays sur la scène internationale.
Notons que les échéances prévues pour ces remboursements sont spécifiquement fixées pour les années 2026, 2027 et 2028, périodes cruciales où la stabilité budgétaire sera particulièrement surveillée. Cette initiative marque un pas important vers une gestion plus rigoureuse et prévoyante des finances publiques.
Mariam KONE