En Guinée Bissau, des tirs d’armes automatiques se sont fait entendre en début d’après midi à la présidence en plein Conseil des ministres extraordinaire. Étaient présents sur les lieux, le président Umaro Sissaco Embalo, le PM Nuno Gomes Nabiam et les membres du gouvernement.
Sur la place de la Nation des militaires ont pris d’assaut le quartier. Des membres du Gouvernement auraient été arrêtés. Un probable coup d’état? Nous y reviendrons.
Umaro Sissoco Embaló, qui a été contesté dans un premier temps par le parti du Premier ministre Nuno Gomes Nabiam. Par la suite, le chef de l’exécutif a toutefois déclaré qu’il était d’accord avec le remaniement.
Les rapports entre le président de la République et l’exécutif ont été marqués ces derniers mois par un climat de tension qui s’est aggravé avec l’affaire de l’avion Airbus A340 qui avait atterri à Bissau en octobre dernier en provenance de Gambie avec l’autorisation de la présidence.
Parmi les personnes qui ont quitté récemment l’exécutif, l’ex-secrétaire d’État de l’Ordre public Alfredo Malu, qui avait affirmé ces derniers jours que son éloignement de l’exécutif était en lien avec l’affaire du mystérieux avion, tout en soulignant qu’il s’était limité à appliquer les ordres du Premier ministre en mettant à disposition des agents de la police pour accompagner des experts nord-américains qui ont inspecté l’avion.
Concernant l’avion Airbus A340, le Premier ministre Nuno Gomes Nabiam, avait commencé par déclaré qu’il aurait atterri à Bissau de manière illégale, avec à son bord un chargement suspect. Mais quelques jours après, devant les parlementaires, il avait indiqué qu’une expertise qu’il avait diligentée avait conclu qu’il n’en était rien, sans donner plus d’explications.