(CROISSANCE AFFRIQUE)-En Guinée, le président de la transition, Mamadi Doumbouya, a annoncé le retrait de plusieurs titres miniers, une manœuvre qui pourrait marquer un tournant décisif pour le secteur minier guinéen, lors d’un discours diffusé sur la RTG, le 14 mai 2025.
Cette décision impose le retour à l’État de diverses concessions ainsi que de permis d’exploitation industrielle et semi-industrielle, conformément à l’article 71 du décret de 2014 qui encadre la gestion des titres miniers.
Aussi, ces changements ne sont pas sans précédent; ils font écho à une volonté avérée des autorités de transition de réétablir une gestion plus transparente et efficace des ressources naturelles du pays, souvent entachées par des scandales de corruption et des violations des droits humains.
Parmi les sociétés touchées par cette mesure se trouvent la Société des bauxites de Guinée, Bauxite Kimbo SAU, SRG Guinée, Teresa Mining Logistics, Farafina Ressources, et West African Mining Associates, révélant l’ampleur de l’impact sur le secteur économique local. Les ressources concernées vont de la bauxite à l’or, en passant par le diamant et le graphite, des minéraux stratégiques qui jouent un rôle crucial dans l’économie mondiale actuelle.
Certains permis retirés avaient des échéances prévues jusqu’en 2043, ce qui soulève des questions sur l’avenir de nombreux projets d’infrastructure et d’emplois dans ces domaines. Bien que l’État n’ait pas précisé les motifs exacts de cette décision, elle s’inscrit dans un cadre de réévaluation des titres miniers qui avait été annoncé plusieurs mois auparavant par les autorités de transition.
Ce mouvement pourrait être interprété comme une tentative de rétablir la confiance auprès des citoyens, tout en veillant à ce que les bénéfices des richesses naturelles soient mieux redistribués au profit de la population, plutôt que d’enrichir un petit nombre d’acteurs privés.
Notons que les observateurs internationaux garderont un œil attentif sur les développements qui suivront cette décision, espérant que cela conduira à des réformes durables et à un plus grand respect des normes environnementales et sociales dans l’exploitation minière.
Zangouna KONE