En Guinée, les autorités de Transition ont annoncé le week-end dernier la conclusion d’un accord-cadre « historique » avec les deux sociétés actives sur les quatre blocs du géant projet de fer Simandou.
Rio Tinto Simfer et Winning Consortium Simandou selon l’agence ecofin vont en effet mutualiser leurs investissements pour la construction du Transguinéen, un chemin de fer d’environ 670 km permettant d’acheminer la future production de fer vers le port en eau profonde qui sera construit à Moribaya. Cette avancée intervient deux semaines après la suspension ordonnée par le président Mamadi Doumbouya de toutes les activités liées au projet.
« C’est le lieu de remercier […] ces deux partenaires qui ont mis de côté beaucoup d’égo, beaucoup d’autres intérêts pour revenir à ce qui est un partenariat gagnant-gagnant pour toutes les parties », a réagi à la télévision nationale Moussa Magassouba, ministre guinéen des Mines.
Par ailleurs, des sanctions « majeures » sont prévues en cas de non-respect de ces échéances par Rio Tinto Simfer et Winning Consortium Simandou, « allant jusqu’au retrait pur et simple du titre minier », a précisé Ousmane Gaoual Diallo, ministre porte-parole du gouvernement.
« Le « contenu local », cher à l’actuel chef de l’Etat guinéen Mamadi Doumbouya, n’a pas été omis dans cet accord. En plus du recours aux entreprises guinéennes chaque fois que cela est possible, les autorités exigent des compagnies étrangères engagées pour les différents contrats liés au développement de Simandou, la formation de coentreprises avec des sociétés locales pour mener leurs activités. Il est également demandé à Rio Tinto Simfer et Winning Consortium Simandou la formation et le transfert du savoir aux Guinéens » rapporte l’Agence ecofin.
« Cet accord-cadre va permettre le développement conjoint de ce projet gigantesque […]. Nous parlons de 15 milliards de dollars d’investissement, entre les infrastructures et le développement minier », a commenté Fadi Wazni, représentant de Winning Consortium.
Zangouna KONE