(CROISSANCE AFRIQUE) -En Guinée, les projections financières prévoient une augmentation significative des recettes annuelles, estimées à 41 779,37 milliards de francs guinéens. Cet accroissement représente une hausse de 18,25% en 2024 par rapport aux années précédentes.
Ces prévisions budgétaires sont essentielles pour le développement économique du pays et pour la planification des dépenses publiques. Il est crucial d’examiner la mobilisation des ressources ainsi que les dépenses liées au budget de l’État sur la période 2025-2027.
Selon les estimations, les régies de recettes devraient mobiliser un total de 120 891,42 milliards de francs guinéens durant la période 2025-2027. En 2025, les prévisions font état de 31 623,25 milliards, suivies de 40 138,41 milliards en 2026, puis 49 129,76 milliards en 2027. Le budget doit donc refléter ces chiffres pour garantir le financement adéquat des services publics et des projets de développement économique.
Les principales contributions aux recettes proviennent de diverses directions fiscales. La Direction Générale des Impôts Guinéenne est attendue à contribuer à hauteur de 53,96%. La Direction Générale des Douanes, quant à elle, devrait apporter 38,19%, tandis que la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique représentera 7,85%. Ces contributions variées illustrent l’importance de chaque agence dans le renforcement des finances publiques du pays.
Concernant les dépenses, les projections pour le budget de l’État se chiffrent à 138 140,20 milliards de francs guinéens pour la même période. Cela représente une augmentation de 28,66% pour 2025, 33,15% pour 2026, et 38,18% pour 2027. Une analyse approfondie de ces chiffres est nécessaire afin de s’assurer que les dépenses soient maîtrisées et alignées avec les recettes projetées.
Le déficit budgétaire prévu pour la période est préoccupant, s’élevant à 12 802,08 milliards de francs guinéens. Ce déficit se décompose en 6 530,61 milliards en 2025, 4 003,77 milliards en 2026, et 2 267,69 milliards en 2027. Il est essentiel de noter que cette tendance est renforcée par l’accroissement des recettes, tout en maîtrisant les dépenses du budget de l’État.
Exprimé en pourcentage du PIB, le déficit se présentera comme suit : 2,29% en 2025, 1,20% en 2026, et 0,58% en 2027. Cette diminution met en évidence des efforts potentiels pour améliorer la situation fiscale du pays. En conclusion, une gestion rigoureuse des dépenses et une collecte efficace des recettes seront vitales pour assurer la stabilité économique de la Guinée à long terme.
Daouda Bakary KONE