(CROISSANCE AFRIQUE)-Les donnée officielles dévoilées par la Banque centrale, estiment que le coût des emprunts bancaires reste le plus élevé pour les petites et moyennes entreprises (PME) abrité au sein de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) au deuxième trimestre 2022.
Ainsi, les charges moyennes (taux effectif global) à payer par ces structures sur leurs crédits bancaires étaient de 15,92% à la fin du mois de juin 2022. Elles sont en baisse si on les compare à celles de février de la même année, mais restent assez élevées pour des structures qui évoluent dans des environnements où la facilité à faire des affaires continue de présenter certains défis.
Surtout avec un taux effectif global de 18,72%, la Guinée Equatoriale, qui a le PIB par habitant le plus élevé de la CEMAC, est le pays où le coût du crédit est le plus élevé pour les PME. Par ailleurs, le Congo aura été le pays de la sous-région où les charges moyennes sur les crédits bancaires sont plus faibles (environ 12%).
Les environnements économiques dans les pays membres de la zone CEMAC sont perçus comme étant particulièrement risqués par les investisseurs financiers. Notons que cette hypothèse est cependant contrecarrée par le fait que dans des pays comme le Cameroun, les taux effectifs globaux servis par les banques à des emprunteurs comme les administrations publiques sont assez élevés (16,28%).
Pour rappel, les PME de la CEMAC sont des acteurs forts de l’économie et pourvoient l’essentiel des emplois. Il n’existe pourtant pas une politique pertinente visant à soutenir leur accès à des services financiers à moindre coût afin de soutenir leur croissance.
Moussa KONE