Sans crier gare tu es parti cher ami, cher neveu, cher collègue. Et ce tiebou Dieune que nous avons partagé comme tu le disais toi même chez Djeneba, je ne pouvais pas m’imaginer que c’était notre dernier repas ensemble. Tellement tu avais de projets, tellement tu débordais d’énergie, tellement tu semblais en vouloir encore malgré tout ce que tu as su donner aux autres. A l’autre précisément. Et je pense là à la grande famille de la santé de la reproduction, au Mali en particulier et en Afrique en général. Tu n’as eu de cesse de te battre pour le repositionnement du planning familial dans nos pays où le croît démographique infléchit la croissance économique. Tu t’es battu également et sans concession pour tous les droits de la reproduction afin que l’intégrité des personnes notamment de la fille soit préservée, qu’aucune violence basée sur le genre ne soit plus commise. Au delà du travail, tu avais une passion humaine qui supplantait tous tes défauts. Comme nous tous tu étais perfectible. Mais ce que tu avais de plus que les autres, c’était ce rire franc et massif, cette volonté constante d’aider sans être vu. Je te pleure et je suis loin d’être le seul. Ton absence est tout simplement dévastatrice
Adam THIAM