(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Cameroun, l’Etat a encaissé 34,04 milliards de FCFA au titre de droit de transit sur le pipeline Tchad-Cameroun à fin octobre 2022, contre 26,9 milliards au cours de la même période en 2021, soit une augmentation de 26,5%, selon le Comité de pilotage et de suivi des pipelines (CPSP).
Cette hausse de recettes est « surtout » liée à l’évolution favorable du taux de change du dollar US. D’un taux de change du dollar à 588,5 FCFA au début de l’année 2022, le billet vert vaut aujourd’hui plus de 640 FCFA. En effet, selon la Banque mondiale, le dollar américain a le vent en poupe : il s’est apprécié d’environ 11% depuis le début de l’année et a atteint, pour la première fois en vingt ans, la parité avec l’euro.
Dans ce ²pays d’Afrique Centrale, la hausse des recettes encaissées par le Cameroun au titre de droit de transit est liée l’évolution positive du nombre barils de pétrole enlevés au terminal Komé-Kribi. Par ailleurs, au 31 octobre 2022, 38,6 millions de barils de pétrole ont été enlevés à ce terminal, contre 37,1 millions de barils au cours de la même période en 2021, soit une hausse de 4%.
Notons qu’ en vue de son exportation à partir du terminal de Kome à Kribi, dans le sud du Cameroun, le pipeline Tchad-Cameroun a été officiellement mis en service le 3 octobre 2003. Long de plus de 1000 km, cet oléoduc a été financé par la Banque mondiale et un consortium de firmes pétrolières constitué par Exxon-Mobil, Petronas et Chevron-Texaco.
« Au cours des huit premières années de fonctionnement du pipeline, le Cameroun s’est contenté d’un droit de transit d’un montant total de 85,5 milliards de FCFA, à en croire les statistiques révélées en 2012 par le CPSP, que préside Adolphe Moudiki, le directeur général de la Société nationale des hydrocarbures (SNH). Désormais, ce droit de transit est actualisé tous les 5 ans. La dernière actualisation, qui a conduit à une nouvelle revalorisation, a eu lieu en 2018, et la prochaine interviendra en septembre 2023 », le site Investiraucameroun.com.