Cette décision est motivée, apprend-on, par le niveau d’inflation jugé « inquiétant » dans le pays, dans un contexte de hausse des cours mondiaux des produits de base due à la crise russo-ukrainienne. Selon l’Agence ecofin, l’inflation soit passée de 6,9% à 6,3% entre février et mars 2022, et cela, sur une base mensuelle. Par ailleurs, elle a augmenté sur une base annuelle, passant de 66,11 % en mars 2021 à 72,70 % en mars 2022.
« Le Comité a noté en particulier que l’inflation mondiale était en hausse en raison du conflit en cours entre la Russie et l’Ukraine, qui a eu des effets secondaires sur les prix nationaux et internationaux. La hausse des prix du pétrole, du gaz, des engrais et d’autres produits connexes a eu pour effet d’accroître l’inflation mondiale et a inévitablement eu un impact négatif sur les coûts de production intérieurs, déstabilisant le marché des changes ».
Pour rappel, le Zimbabwe a dû faire face ces dernières années à une hyperinflation qui a plongé l’économie dans une crise encore non résolue. Après un recul du PIB entre 2019 et 2020, le FMI indique que la croissance économique a connu un rebond à 5,1% en 2021 et est désormais attendue à 3,1% pour 2022. Des attentes que pourraient compromettre l’impact de la crise russo-ukrainienne sur l’économie mondiale.
Moussa KONE