En Ethiopie, la Banque mondiale annonce le 12 Avril 2O22 qu’elle va octroyer 300 millions USD à l’Ethiopie pour soutenir les communautés touchées par le conflit qui sévit dans le pays. Ce financement sera utilisé dans le cadre d’un projet dénommé « Réponse-Récupération-Résilience ».
Il s’agit de procéder à un renforcement des « efforts en vue de répondre aux besoins immédiats des communautés, à réhabiliter/récupérer les infrastructures détruites par le conflit, et à accroître la résilience des communautés aux impacts du conflit de manière durable ».
Selon les termes du communiqué, des équipes seront engagées sur le terrain afin d’aider les populations dans plusieurs domaines tels que l’éducation, la santé, l’eau et l’assainissement. L’objectif étant d’améliorer l’accès aux services de base et de construire des infrastructures résistantes au climat, selon les priorités des cibles.
Par ailleurs, l’initiative vise en priorité les communautés d’Afar, d’Amhara, de Benishangul-Gumuz, d’Oromia et de Tigré, considérées comme les plus touchées par le conflit. Il sera géré par des organisations fédérales, régionales et communautaires et par des organisations indépendantes dans les zones à haut risque où des conflits sont en cours.
C’est pourquoi, un axe de ce projet sera essentiellement consacré aux personnes victimes de violence basée sur le genre (VBG). Il assurera une prise en charge de ces victimes et « soutiendra les interventions de prévention pour s’attaquer aux normes et dynamiques sous-jacentes qui perpétuent la VBG ».
Ousmane Dione, est le directeur national de la Banque mondiale pour l’Ethiopie, il explique que « Les violences basées sur le genre ont des effets dévastateurs sur la santé physique et mentale des populations. Dans les zones touchées par les conflits, elles ne peuvent pas obtenir le soutien dont elles ont besoin pour se remettre de leur traumatisme, et pouvoir aller de l’avant. Ce projet contribuera à améliorer l’accès à la santé, au soutien psycho-social et aux services juridiques pour les victimes de VBG dans les régions touchées par le conflit où les services de réponse de qualité sont limités », a-t-il expliqué.
Pour rappel, le conflit au Tigré, démarré en novembre 2020, a pris des proportions inquiétantes lorsqu’il s’est élargi aux régions et pays voisins.
Daouda Bakary Koné